08.03.2008
( Cillit Gang Bang )
Quelques jours plus tard
elle remit sa robe tachée de café.
Elle n'en revenait pas
tout s'était déroulé de façon imperceptible
sans bruit ni soupir
come le vent flotte sur la plaine déserte
comme dans un rêve..
Comme ça a pu aussi mal tourner ?
Comment un corps humain peut-il contenir autant de sang ?
Sa lèvre inférieure trembla alors qu'il se relevait.
11:09 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prose, sang, gore, histoire, question, robe
06.03.2008
( Rescapé Du Voyage #11 )
On avait trouvé les mots
pas la force
ça n'avait jamais été le moment
ceux-ci n'avaient fait que s'enchaîner
sans signification particulière
de blancs instants
observés d'un oeil las
pantois et liquide
on croyait au changement des êtres
de leurs attitudes
de leur déhanché peu scrupuleux
de l'humidité d'une lèvre
entr'aperçue à la lueur d'une bougie
on y croyait toujours
mais vient inexorablement
la fin des choses tendres
paraît-il qu'elles commencent un jour
une nuit
comme ça
sans prévenir
(on était nuls en détection des signes)
on continuait de faire le guet
pour ne pas se retrouver au dépourvu
l'esprit s'ensommeille si facilement
trop facilement
et on s'imaginait reprendre des forces
qu'on n'avait jamais eues.
00:09 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : prose, poésie, missive, kontrebas
05.03.2008
( Et Une Autre )
Elle prit congé
jambes à son cou
fuir les ombres qui l'enlacent
les caresses qui la lassent
Inversés, les sourcils
la rage au ventre
le sarcasme rapide
vomit d'un coeur livide
La haine comme seul moyen de fuir sa peur
Droit dans le mur
sans sommation
personne pour la sauver d'elle-même
Elle traîne
Elle flambe
crépite sous les ponts endormis
traquée par les insoumis
Elle flambe les horizons
d'un coup de cil
d'un coup de foudre
d'un claquement de doigts
Et l'air aussi dense que le béton
brûle ses poumons
agite les souvenirs
la culpabilité
Se cracher dessus
sans distinction
la poudre parle pour elle
Craque
pique ta crise
évapore les soleils de mille galaxies
Je t'attends
je ne suis pas loin
prends ma main.
08:11 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (0)