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12.11.2004

( Sous Les Remparts )

Aux oubliettes les invendus
au rabais et plus vite que ça!
Des jours pour débarasser
et c'est pas encore le dernier

La liste est longue
trop longue
elle viendra à bout de nous tous
même à quatorze yeux
c'est encore trop long

Pas le temps de bavasser
des amours au large et de travers
sur leurs bras des cuisses chaudes
à consommer sans place
et avec l'attente romantique

Quelques amours sans passage
me réveillent tout le jour
mes mains pour toujours endormies
sur leurs épaules évanouies
et sur ma nuit le soir qui tombe

Un regard de coin
avant le premier appel électrique
de ces soubressauts intimes
à l'hystérie partagée
cela viendra en tant qu'heurt
dans nos histoires
jamais n'échouera
dans nos mouchoirs

Bavardons un peu
je ne suis pas qu'un mur qui te parle
les murs ont des oreilles comme on dit
quelques rares portes en portent
mais elles se fatiguent et soupirent aux soupirs
mille fois empruntés
quand
montés sur des atours euphorisants
ils obligent et infligent
à tours de manège
et à coups de pompons

Ta blessure
quelle est-elle?
N'occupe-t-elle pas la place
de l'échafaud rangé trop vite?
A-t-elle suffisamment cautérisé
pour s'attarder sur la prochaine majuscule?

Saute à pieds joints dans l'oubli
dans les profondeurs exotiques
d'un Soleil de minuit,
où les petites ailes terminent
leur dernière répétition
avant le grand soir

Dans une goutte d'eau en chute libre
j'étais enfermé et criais
sans doute le vertige
ou un mauvais confort
je n'ai pas oublié nos étoiles
notre fin de nuit claire
il y en aura d'autres
sans nous
moins uniques que les nôtres
car nous ne serons pas là
entre deux et deux font quatre

Il n'y aura jamais assez de mots.

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