08.04.2005
( Burn, Baby, Burn )
- need a light ? -
On en a noyé des cadavres
pour en arriver là
on s'en est brisé des eaux
fatigués des luxures
des retournements de situation
et des LAUGH - APPLAUSE
à n'en plus finir
de mourir d'ennui
On en a brisé
de ces murs qui nous retenaient
comme autant de voiles de cristal
que la schizophrénie naissante
érigeait en son palais
on les a fracassés
même à terre en mille éclats
pour nous laisser une chance d'oublier
nos reflets qui nous divisent
nous tiennent écartés au col
de toute parlementation
On a continué
après ça
on y est allé au briquet
et à la peinture au combustible
on les as fondus
fondus
au milieu de leurs frères
aux identités éparses
nous devions gommer les aspérités
lisser les tranchants
encourager les guérisons des articulations
on devait donc brûler
brûler le sol en-dessous
pour les engloutir dans le sol en fusion
le sol se rongeant lui-même
ah la belle folie désespérée
On aurait incendié le feu si ça avait été possible
on serait allé
au bout de toutes les possibilités
de ses désirs qui nous ont crispés
et qui nous hantent depuis lors
comme des balles
qui rebondiraient toujours plus fort
pauvre petite caboche cabossée de l'intérieur
pauvre petit crâne
tu crains
tu ressembles fort à quelque chose
qui aurait vécu
simplement
avec quelques hauts et de nombreux bas
des espoirs emberlificotés
des rêves irréalisables
des années passées à se gâcher
une superbe rutilante machine
à se broyer l'intérieur
corps et âme
en lambeaux tenant juste par la crasse collante
des grands jours d'enfermement.
22:59 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (0)
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