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31.10.2005

( Léger Départ )

- pour de doux lendemains -

Prenons des vacances
loin du vide
loin des murs qui s'étalent
sur le pain quotidien
Les roues enfourchées
nous sommes partis
tous les quatre seuls
qui dans sa distance
qui dans son calcul
qui dans ses mots
qui à bavarder du papier
de temps à autre par la fenêtre
notre bateau vibre sobrement
nos oreillent sifflottent
flashées au 220
Semblerait que le temps se contracte
se crispe
serre les poings les genoux
boulet de canon lancé à travers lui-même
traversent les strates momifiées
des éternités à venir
claquant des talons sur les plafonds
dans le mutisme des univers
semblerait ouai
semblerait
mais j'indigère les couleuvres dorénavant
plus de paix pour les justes
le Temps est mort et ils vénèrent encore sa dépouille défraîchie
aux quatre coin du Rien
vain dieu-roi emplumé des Pastèques
dont les faux prophétisent mille morts
mille souffrances
si tu traînes devant ton bol
si tu loupes la rame
si t'as pas l'étoffe ou le velours
ben voyons du velours
dites-moi
trente-trois
show me what you got
haaaaa
en voilà un délicat et pourpre velours
pleinement cconservé depuis des lustres
à température et au poil
le palpé est doux et profond
presque mûr pour faire le mur

allez

échappons-nous ensemble
pends ton cou à mes jambes
et fais mine de rien
allez
c'est rien tu verras
un cataplasme à la chair
rien de mieux pour se sentir en vie
non?

allez

allez

allez...

viens.

..quincy jones - do it to it

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