18.11.2005
( Le Matin De La Reine )
- et crisse la peau sur ma peau -
Dans l'OctoGone régnait un silence de sous-bois.
Ecarquillés, les yeux à demi rangés pliés en douze dans leur poche,
je regardais le Seuloeil se lever.
On n'y croyait plus
à sa fine couleur jaunâtre.
Chaque lendemain devenait un hier que l'on regrettait déjà.
Sous les cieux, ils se remirent à marcher,
à apprendre,
à reproduire les gestes acquis pendant des décennies de routine.
Il était temps pour eux de se reposer
d'oublier les douleurs passées
et de revenir entre les bras qui les attendaient,
pour ceux qui en vaient.
Le Seuloeil berçait, monotone, les chairs assoupissant les âmes muettes.
On contemplait la ville du haut du parking.
On sauterait demain,
mais avant la fête aura tonné.
Promis juré.
C'est alors qu'Elle entra, translucide,
sculpture de givre à l'abri de toute chaleur.
Une Reine des Glaces parmi nous.
Elle s'approcha
en me parlant doucement
et j'oubliai tout le reste.
Amen.
12:05 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
C'est à mi-chemin entre Lewis Carroll et Thiéfaine. Curieux...
Écrit par : Guillaume | 23.11.2005
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