20.08.2015
( Après L'Aurore )
L'aurore est passée depuis longtemps
les brumes se sont dissipées
maintenant la grisaille règne
timidement interpelée par les couleurs des embouteillages
aplatissant tout
de la cîme des arbres à la rive du fleuve
de la houle de la mer aux massifs de fleurs
jusqu'à ton souvenir
jusqu'au frisson de ta peau sous la pulpe de mes doigts
éberlué
happé par le courant épais et sans tumulte
lancinant
même les mots, inertes,
reliques dérisoires du dernier rayon de soleil,
coulent au fond des rizières
exhalent dans l'oubli
et m'emportent
d'un poids immense dans cette poix
ce rien vague et abrutissant
anti-révolutionnaire
le saccage par le silence et l'omission
où l'oubli est le messie
et la parole noyée par le plomb.
08:52 Publié dans Poisons | Lien permanent | Commentaires (0)
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