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23.08.2015

( Sais )

Sais
le sang la sueur
l'écor
        chure
les pl eurs
le peu du d ang er
autour de n
                           ous
juste
                          nous
et il y eu toi
et ta bouche
car tu n'en es plus
de rien
de où que ce soit

de ma respiration

de nos entrelacés doigts

et des regards flous et vacillants

ces regards


reviendront-ils ?

20.08.2015

( Après L'Aurore )

L'aurore est passée depuis longtemps
les brumes se sont dissipées
maintenant la grisaille règne
timidement interpelée par les couleurs des embouteillages
aplatissant tout
de la cîme des arbres à la rive du fleuve
de la houle de la mer aux massifs de fleurs
jusqu'à ton souvenir
jusqu'au frisson de ta peau sous la pulpe de mes doigts
éberlué
happé par le courant épais et sans tumulte
lancinant
même les mots, inertes,
reliques dérisoires du dernier rayon de soleil,
coulent au fond des rizières
exhalent dans l'oubli
et m'emportent
d'un poids immense dans cette poix
ce rien vague et abrutissant
anti-révolutionnaire
le saccage par le silence et l'omission
où l'oubli est le messie
et la parole noyée par le plomb.

08:52 Publié dans Poisons | Lien permanent | Commentaires (0)

19.08.2015

( Boucherie Charcuterie )

Dans l'abandon des dernières secondes,
une main se posa prudemment sur un livre qui se fermait.
La nuit, qui rampait vers elle, la dévora.