29.04.2004
( Albert Dupontel vs. France )
Allez. Un pti Sigur Ros pour la route. Ce soir, pas de long texte avec de loooongues phrases (quoi, "ouf"?? ^^). J'avais juste envie de citer deux petites choses bien "oualdisnées" (à prendre dans son sens opposé, ndK) de notre Albert, en sympathique Dupontel qu'il est. Elles proviennent de l'interview qu'il a donnée a Stéphanie Lamome, du magazine Première (www.premiere.fr), pour son numéro d'Avril 04.
Ses quelques paroles m'ont particulièrement fait du bien, vu qu'un tiers des numéros de ma télémocande (hihi) est comme neuf, et que c'est ma période Coudboul depuis quelques jours.
"Vous refusez toujours autant de rôles?
- Non, pas tant que ça. D'abord parce que je vieillis et que je deviens un peu pâte molle; ensuite parce que ça commence à devenir difficile pour moi de faire mes propres films puisque je ne suis pas un auteur prime-time. On est en plein maccarthysme, les marchands tiennent la culture par les couilles. Rien ne bouge. Les mêmes types sont au pouvoir depuis trente ans. On se tape les même présentateurs aux infos depuis vingt ans. La France devient un grand hospice où de Funès fait un carton à l'Audimat tandis qu'Halliday bourre le parc des Princes à 60 piges..."
"Où en est ce projet de réalisation intitulé Enfermés Dehors?
- Si j'arrive à monter mon film, ce sera dans des conditions draconiennes, sans argent, en Belgique. Bernie a eu du succès en salles mais il ne vaut rien parce qu'il n'est pas passé à la télé, même à 22h30. Quant à la 6, qui a coproduit Le Créateur, elle n'a passé le film qu'une fois, à minuit! Contractuellement, la télé est obligée d'investir 3% de son chiffre d'affaires dans le cinéma, mais l'année prochaine, les accords vont être renégociés. S'ils ne sont pas reconduits, il se pourrait qu'il n'y ait plus de cinéma en france, comme en Allemagne, en Italie ou en Espagne, des pays qui ont du mal à produire plus de vingt longs métrages par an. Du coup, les chaînes de télé paient pour des films qu'elles veulent pouvoir passer en prime-time. Des fois, elles se gourent, comme avec Blueberry. Mon clochard qui sniffe de la colle et qui est fou d'amour dans un monde fou d'argent, ça n'est pas prime-time!"
Tout ça n'est pas super nouveau, mais n'oublions pas que le départ de Alain De Greef de C+ a fait se rapprocher la meute des fossoyeurs du cinéma français.
Mmmmrrrgrrmblmmrm.
07:50 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (0)
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