27.07.2004
( De La Surpopulation Des Albums )
Ce mois de Juillet a été l'occasion de faire le plein de découvertes musicales. Le Festival de Dour (Bonobo, Shannon Wright - petit bout de femme aussi charismatique que l'affiche d'un film "directed by Stanley Kubrick", Feist, Keb Darge, Dr Lektroluv..), les soldes monstrueux (trouver un Arpanet à 2 euros - 50 cts l'année dernière, hérésie! -, retrouver le Coparck loupé de peu il y a six mois, Faultline, Aim..), notre dellllicious médiathèque municipale (BO Super Fly, Art Zoyd..), sans compter les amis (Tom Waits - enfin -, Stina Nordenstam..), tout ce petit mélange est un véritable régal, évidemment..
C'est un peu le fast-food appliqué aux disquaires.
Le principal inconvénient est justement cette pléthore d'albums, de enhanced CDs et tout le toutim, nous ne nous laissons que peu de temps pour apprécier un album, s'en délecter à s'en lécher les tympans (oui, "bweuurk"), l'écouter encore et encore et encore, car lui seul est nouveau! Au lieu de le laisser nous infilter au goutte à goutte , on le baffre, on s'en repaît goulûment, en attendant presque impatiemment la fin au vu de la haute pile qui nous hurle "Moi! Moi! Moi!", et on passe au suivant.
Damned.
Résultat: à part la poignée de daubes indicibles, alimentant ce remors qui ronge l'âma et donne envie de s'annihiler au volant d'une Polo Sport 100ch toute équipée et brûlant la route contre un mur de château-fort, à part ces rares erreurs, je les ai peu réécoutés. Mon invincible impatience face à un CD qui me hurle "Libère-moi! Libère-moi!" me détourne alors du précédent et se rue sur le suivant. "Au suivant.."
Il y a bien les pubs, les émissions et les gens formattés en boucle, alors pourquoi pas mon paysage audiosensuel*? "Loop me", fit-il, à demi perdu dans le chaos des boites cristal de ses compagnons déflorés..
* > oui, et pas audiosensitif.. On s'amuse, on s'amuse!
08:40 Publié dans Betweenears | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
Et maintenant, passe à la vitesse supérieure et imagines-toi, oui, figures-toi bien, avec soin, dans un pays, où les marchands de CD fleurissent à tout les coins de rue comme les poubelles pingouins à côté des temples bouddhiques (ce qui, dans ce pays, signifie beaucoup), et vois, oui, vois, tous ces CD qui te sifflent, te tendent leur emballage plastique, hurlent à s'en faire éclater le boîtier, tous ces CD alléchants que tu avais alléché en France, et que tu retrouves ici, et c'est là qu'est le drame, à, et je ne le répèterai pas deux fois, 1,2€.
Depuis quelques jours, je vis un véritable enfer.
Mes amitiés compréhensives.
Écrit par : Zhoul-les-tympans-en-feu compatissante | 27.07.2004
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