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02.11.2004

( Trois Heures Vingt-Cinq )

Trois heures vingt-cinq du matin, premier novembre. Ma Carafe Mignone préférée étant fermée, j'ai choisi de revenir chez à travers la sèche obscurité nocturne. Tableau édifiant d'un mythe suicidaire: boxer et t-shirt ramené du Brésil par un ami, le live de Death In Vegas featuring glouglou du frigo qui décongèle dans mes tympans prudes (prévoir neuf heures et deux-treois récipients avant de passer aux choses sérieuses), plus Bergerac moelleux et Pall Mall surpayé en accompagnement sgustatifs cancérigènes (désordrement parlant) et un panoramique sur la petite ville où je vis du haut d'un faux cinquième étage, on a de quoi remplir facilement une phrase balzacienne dans les règles de l'art (minuscule). Car quantité seule fait rarement émotion. Quoique, ça pourrait devenir conceptuel d'exagérer jusqu'à pu souaff de.. Ah ouai OK, Warhol. Même TF6 est un délicieux concept de vase débordé par des gouttes d'eau croupie de quatorze mètres cubes, je ne suis pas crédible pour un drachme. Dramatique..

Let's get antirimed! Bref, trèfle, retrouvailles de l'empoisonnant et délicieux Virgin Suicides, suivi d'un beau et passionnant docu de Stan Neumann, Paris, Roman d'une Ville, hanté d'un quinquagénaire de noir vêtu et d'un motobylette pourvu arpentant, dollies et cadrages à la perspective fuyante, la capitale et disséquant les évolutions architecturales urbaines. Pas chiant pour un rouble, et il sent bon le Tati, le bougre. Ensuite advint le court-métrage de Elbert Van Strien, Verboden Ogen, entre amours lycéennes et épilepsie. Trop court, j'aimerais visionner ce qu'il a tourné. Pour finir, début de la redif de Karambolage, avorté une minute après le début par le décrochage d'antenne en faveur de la Cinquième pour un docu sur.. l'épilepsie. La descente est jouissive.

Rekkit sur le live de DIV, donc. Minj & Bib ont planté une graine de sévère doutage en me lançant que "pourtant t'as leur premier album", mais c'est que je ne me rappelle pas l'avoir déjà entendu, ce beau morceau gorgé de breaks, moi! Note pour plus tard: entretenir ma culture musicale de fond. Ca ne sert à rien d'écouter trois-quatre fois un album si on est incapable de retrouver un titre un peu ancien d'un groupe aimé. L'amour de l'adoucissement des moeurs s'entretient à la manière d'une expédition archéologique au royaume béni de la stéréophonie de salon.

Arrivent bientôt sur le petit télécran (remember+++) Roger & Me de Moore, Johnny Got His Gun de Donald Trumbo, et Farenheit 451 de Truffaut, lequel fut récemment porté disparu après le suicide impromptu (joli titre, ça, Le Suicide Impromptu) de la VHS qui l'hébergeait depuis quelques années.. Jouissive résurrection en perspective.

Neuvième titre du live, Dirge. Le clip enchaîne des photos en noir et blanc de personnes anglaises ou américaines mortes violemment par armes blanches et à feu, sous-titrées de courts commentaires décrivant les circonstances de leur décès, en général domestiques. Comme disait l'autre E romarinisée, la vie ne s'embarrasse pas de regrets et se renouvèlent à chaque microseconde qui expire. Je n'ai pas le temps de rester sur les regrets. Dans une quarantaine d'années viendra la fin, et il y a tant d'aurores boréales à découvrir!

Dernier verre de vin. J'ai l'impression que mon frigobox refroidit lentement mon quarante mètres carrés et que Noel Gallagher aura la même voix à soixante-et-onze ans. Certaines choses durent trop longtemps. Et les silhouettes d'autres sont à peine distinguées qu'à jamais elles s'effacent. Certaines antennes de télévision ressemblent aux croix que l'on croise au sommet de crêtes pyrénnéennes ou alpines.

08:55 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (0)

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