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10.03.2005

( Poupées Et Masques )

- on ne passe jamais l'âge -

Désenluminez-moi tout ça.

Ces Poupées, Saigneur, ces Poupées.. Allez, faites-moi tembler de vos regards fixes, vastes comme la Fosse des Mariannes, profond comme le désert, retourner moi la crêpe de mes yeux avec votre langage incompréhensible et vos voix en vaguelettes!

Je me suis rétalé. J'ai rien vu venir. elles étaient deux, les humains à peine une dizaine. J'aurais dû me souvenir combien c'était.. Mh. Non, je n'aurais pas dû, c'est mieux comme ça. Tu vois une couleur et tu t'effondres liquide dans tes poings, l'alcool intraveiné n'arrange rien, c'est une nouvelle Loi physique, simplement.

Ramasse tes membres, ton corps pantelant et perdu, rattrape ton équilibre au dossier d'une chaise. Poumons en cours de vidange, lumière réapparue.. Ciel. Il y a de ces objets si banals, si particuliers, que leur nom suffit à faire trembler les carcasses fatiguées et à réveiller des fournaises bétonnées depuis des lustres. Il y a de ces objets entiers, achevés, que les sens reconnaissent comme étant des leurs, subitement, devant un détail. A nu, c'est catatonie, suspension du pouls, décoloration de l'iris, Soleil de minuit et ribambelle de toutims en goguette.

J'en bouillonne encore.


..télépopmusik - don't look back

00:54 Publié dans Poisons | Lien permanent | Commentaires (2)

Commentaires

On aurait tous dû se souvenir combien ils étaient au début. Au début il n'y avait personne. À la fin non plus, vois-tu mon ange. Alors qu'est-ce qui compte ? L'entre, l'au-milieu, ce que nous avons connu parfois entre ces deux pôles désertiques ? Se concentrer sur cette profusion, prête à mourir au moindre désaccord ?

Rien, rien.

Peut-être me parlais-je à moi-même.

Écrit par : poiuypaoziyet | 10.03.2005

Sans doute tentais-tu de t'en persuader? Sans doute te faisait-on dire ce dont tu te fichais d'entendre.. Des vérités comme celles de la profusion, on en trouve autant que d'échardes d'os dans une cour de maternelle.. Cette profusion, ses geysers et ses lacs calmes, sombres et envoûtants, crus menaçants, inquiétants, pour ensuite être reconnus par cette molécule de soie profondément ancrée en nous, cette papille qui palpite et vacille aux sons des doigts qui se retrouvent, se réfugient dehors, sous la pluie, sous les cendres. Mais en refuge.

Des désaccords perdus d'avance, à la "invite-moi que je te chasse", des yeux en rogne répondant à d'autres tremblants.. non. On n'est pas là pour se ronger respectivement le palais, on ne cherche pas à accumuler du douillet pour se retrouver enfoui sous nos tonnes de plumes d'oies mauvaises, non! Ni pour se retenir de se polochonner avec ardeur, on est là pour le plus, on est là..

On est là.

Écrit par : .K. | 10.03.2005

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