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17.04.2005

( On Range Les Poings Et On Tirlipote Les Touches )

- appel du pied -

On y a cru, pourtant. J'imaginais déjà des champs de verdure fleurie sur des collines greffée sur la surface entière d'une planète.. Mal m'en a pris. Faut que j'arrête, aussi. 'Suffit, les élan de l'âme avec les humaines. Salsifi. Farpaitement. Mais voilà, je suis sujet à la combustion spontanée du palpitant. Dans certaines limites, certes, mais je brûle facilement, souvent à mes dépends, mais je suis persuadé que si j'abandonne cet "état d'âme" (premier degré au fait, merci), je m'enracinerais dans les profondeurs de la réalité à une profondeur qui ferait rosir de jalousie Jules Verne, et perdrais immédiatement et à jamais l'essence même de mon existence.

Ouep, l'essence. Le kérozène, le napalm qui me pousse vers la vie. Non pas que je sois un post-dépressif, un poète maudit autoproclamé (mouahahaharf c'te formule) mais l'élan qui donne envie d'embraser tout ce qu'il touche du regard, qui s'enflamme au moindre sourire d'un centimètre carré d'un cri ou d'un soupir.. Précieux et terrible. Sans ça, comment demander au mec de la supérette de nuit à cent mètres de chez moi si je pouvais revenir pour prendre en photo le miroir convexe fixé au mur? Un reflet pareil, un fish eye vissé là par pur souci pratique et dissuadif qui m'attire irrésistiblement? L'essence quoi, merdre. L'essence, putain de chienlit. Et les bulles du vin à peine versé qui disparaissent en quatre secondes à la surface..

Un objectif, un but, qu'est-ce que j'en sais, je ne sais même pas ce que je suis. J'y travaille par cercles concentriques innombrables, trouvant sur le tracé des milliers d'exclamations et de bouches bées m'obligeant avec ô quelles jouissances d'élargir le rayon et d'en trouver toujours plus de ces "ho" et "nnnngh" qui me font tsunamiser le coprs, jouissances qui en appellent, dans le vide, toujours d'autres! Rhâââ mais ENCORE!! Faites-moi me sentir en VIE, bordel!! De la came tout ce qu'il y a de meilleur, avec une addiction qui comble de vie chaque taffe, chaque sniff, chaque shoot, agissant plus rapidement que n'importe quelle dope en vente aujourd'hui et dans les siècles à venir!

On y a cru, pourtant. Ce fut une bête soirée, pensant retrouver un pote (le temps éloigne les personnes - désolé, P., à charge de revanche, j'aurais vraiment voulu être là pour tes dernières heures de garçon), me retrouvant avec cette personne à la présence répoplonducale pour quelques minutes mais l'ambiance.. vous savez, quand la musique manque, quand tout semble déjà produit, malgré une envie de m'y joindre, rien que pour me rouler en boule dans la foule ensuée par le rythme et s'abandonner un peu, et bien quand cette musique manque (italiques powa), plus rien ne suit, c'est l'abandon généralisé, presque frustré et déçu, à s'attendre à trouver une bonne vieille soul des familles qui - justement - vous répoplonduque furieusement l'arrière-train, et vous claque un lexomil sonore en guise de bienvenue dans les terres arides et pâles de l'entertainment de masse.. Le tableau, quoi.

Faudrait ouvrir une boite à musique. La Bwatamuziq. Putain quels orteils.

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