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29.04.2015

( L'Ombre De Nos Frissons )

Le cadavre du Temps
au chaud derrière les doutes
et le stoïcisme devenu trop calme
de nos regards échangés 
hurle derrière nos tempes
ne cesse de s'enrouler de ses loques poisseuses 
tachées de fatigue
de l'abandon des êtres qu'il parasite
qu'il ploie, tord, brise 
et avale tout entier
goulûment
à grands mouvements de gorge

Alors qu'au delà des dernières sensations
des ultimes brûlures 
nos doigts se dispersent
nos soupirs brûlants s'éteignent
les muscles cessent leurs convulsions

éteignant les sourires qui nous animaient
depuis déjà si peu longtemps
en même temps que les derniers soleils. 

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