28.06.2004
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Des ombres sans goût
m'appellent du fond des bois vierges d'Islande
d'un chant sourd et profond comme la terre.
Mon attente les impatiente, je les écoute en souriant.
J'ai préparé quelques affaires en prévision d'un départ
précipité, mais depuis la première note
le futur n'existe plus à mes yeux.
Je me contente de les écouter entre les notes, déconstruisant
peu à peu mon existence, mon être, mettant à plat
le moindre plan détaillé de mon subconscient.
Je m'annihile. Je disparaît. Je me dissous. Je suis
une vapeur d'éther baignant tout objet, toute personne,
toute pensée.. En me donnant l'omniscience, je me rends
compte comme tout cela est vain. Chaque geste
que nous faisons est futile et déjà un échec avant même d'avoir
été initié.
Nous fonctionnons à vide, nous sommes un serpent
qui avale sa propre queue empoisonnée. Un océan
d'acide se digérant.
Alors, je reste immobile. Je souris. J'entend encore
ce chant absurde et clairvoyant.
Et je retiens ma respiration.
09:35 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (4)
Commentaires
j'ai beau essayer, je comprends pas tout...tu pars en voyage ?
Écrit par : Miss Mufflette pour les intimes | 28.06.2004
Héhé, non-non, pas du tout. Je l'avais écrit comme ça, instinctivement, sans savoir ce que j'allais écrire. En improvisation totale, en écriture quasi automatique, en fait.
Rien à voir avec un voyage! A part celui que je fais la nuit durant mes rêves, peut-être..
Écrit par : .Kikoo. | 28.06.2004
On dirait une traduction.
Écrit par : LL | 28.06.2004
C'est juste une impression. "Une traduction", dans le sens où la structure de la phrase est bancale, comme dans du mot-à-mot? Merci de préciser votre pensée..
Écrit par : .KùK. | 29.06.2004
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