18.03.2005
( Cènes De Ménage )
Alors, tu grésilles? Tu flambes sous ton pull et tu comptes les voluptes? Tu t'en sors de ta postlyse? "Rien à voir", tu parles. Tu sens la menthe à des millions de bornes à la ronde, tes ongles s'effeuillent comme ma peau en automne, et tu voudrais que je trouve ça normal? Dégage.
00:25 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (4)
( Promenade Bucolique )
Les bras à travers les poches, les mains menottées par rien, je me suis approché du trou. Le vieux plancher pourri par l'humus faisait peur à voir. En bas, on pouvait voir une de tes jambes qui s'éloignait, inerte, tirée vers l'obscurité. Je suis tombé vingt fois, mourant, agonisant, en même temps que le sol.
00:20 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (0)
16.03.2005
( Bonsoir, Dave.. )
19:20 Publié dans KiKooBlog | Lien permanent | Commentaires (2)
13.03.2005
( Trois Heures Quarante-Quatre )
14:05 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (3)
11.03.2005
( Vocalises )
Mff. Je viens de découvrir que je n'ai pas ce mécanisme, apparemment récurrent chez beaucoup de mes co-assimilateurs d'oxygène, de connaître un minimum les gens fréquentés quotidiennement.. Bon, j'exclue d'office les personnes de mon taf - à part une poignée -, mais les autres.. Ce que je connais d'eux vient d'eux-mêmes, de leur propre chef. Pendant les 25 premières années, je me suis contenté des gens, tels qu'en eux-mêmes, sans venir vers eux et leur demander de me parler d'eux (virons d'office le classique "Alors comment tu vas toi" ou le "Ca a été cette semaine"). Vu que je suis incapable d'ouvrir un pan de la muraille forgée mois après mois depuis l'enfance.. Mh.
Hier, j'ai eu confirmation que je faisais peur. Peut-êter un peu d'occultation de lumière, ou mes lents pas? Bref.
21:39 Publié dans Poisons | Lien permanent | Commentaires (0)
10.03.2005
( Poupées Et Masques )
Je me suis rétalé. J'ai rien vu venir. elles étaient deux, les humains à peine une dizaine. J'aurais dû me souvenir combien c'était.. Mh. Non, je n'aurais pas dû, c'est mieux comme ça. Tu vois une couleur et tu t'effondres liquide dans tes poings, l'alcool intraveiné n'arrange rien, c'est une nouvelle Loi physique, simplement.
Ramasse tes membres, ton corps pantelant et perdu, rattrape ton équilibre au dossier d'une chaise. Poumons en cours de vidange, lumière réapparue.. Ciel. Il y a de ces objets si banals, si particuliers, que leur nom suffit à faire trembler les carcasses fatiguées et à réveiller des fournaises bétonnées depuis des lustres. Il y a de ces objets entiers, achevés, que les sens reconnaissent comme étant des leurs, subitement, devant un détail. A nu, c'est catatonie, suspension du pouls, décoloration de l'iris, Soleil de minuit et ribambelle de toutims en goguette.
J'en bouillonne encore.
00:54 Publié dans Poisons | Lien permanent | Commentaires (2)
07.03.2005
( Spasfon )
- c'est c'fond-là -
L'ascension,
le long des colonnes de verre
qui ruinent le vide,
là où on les attend le moins
l'ascension
qui dure des siècles,
des siècles à se laisser flotter
le regard vers le haut
vers la petite lumière,
intermittent spectacle
qui burine la rétine
et le désir
vite
plus vite
porte-moi là-haut
j'en peux plus
allez grouille
..le désir
l'inaccessible et fausse étoile
et alors
arrivé là-haut
hein
une fois sous la lumière du spot
tu vas en faire quoi
de ton désir
tu vas en faire un ballon
et jouer au foot?
tu vas en faire un collier
et te l'encoller?
ou tu vas l'abandonner
comme on vomit une vilaine cuite
la fosse nasale noyée
de cadavres non identifiables
s'accrochant
avec la force du réfectoire
aux barrières
retenant le public applaudissant?
ton désir en gerbe claquée
contre les fondations du Paradis
des sueurs froides plein l'échine
le blanc de l'oeil perdu en Mer de Chine
les membres tremblants
d'un manque sans objet,
dépouillé de l'âme,
tu n'arrives plus qu'à tituber
avec ce corps qui n'est plus le tien,
tu ne t'attaches plus aux mêmes couleurs,
les parfums des femmes
troublent avec la force d'un rien,
leurs douceurs ont le goût de l'azote tiède,
tu recherches maintenant
une nouvelle étincelle
un dernier miroitement,
pour garder les poumons alertes
les pompes à air déshumanisé,
un dernier soubresaut
à la queue-leu-leu des désirs dévorés,
des ongles gratuits et illimités,
voilà tout ce que tu recherches
tu as juste envie de quelquechose
à moissonner,
à percer,
à raboter,
à élimer,
à tailler,
à élaguer,
à dépecer,
à triturer,
à autopsier,
à vif
dont les douleurs
t'apprendraient beaucoup
sur les autres
peut-être sur toi
mais de toi
tu t'en fous
tu préfères tes dents
elles hurlent implacablement
leur déchirure ventrale,
ces Harpyas affamées
peuplées d'immenses gouffres,
c'est tout leur maître
ça
c'est presque mignon ta monstruosité
à force
on se demanderait même
qui a enfanté qui
le même silence,
la même paleur grisâtre,
les mêmes tremblements
qui secouent yeux comme comme
une fosse commune de mourants
à toi tout seul
avec l'horreur
à l'intérieur
ramasse tes ailes maintenant,
on remonte vers la cave.
19:03 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (0)
02.03.2005
( La Crise De Nerfs Du Démineur )
Samedi 12, vers huit heurts, je vais avoir besoin de deux-trois antidépresseurs et d'un gros bisou. Putain mais il y a des jours où ce ne sont pas ces jours-là qui mériteraient qu'on leur casse la gueule, c'est le Temps itself, suivi du Langage.
Dimanche 13, vers quatorze heurs, je vais avoir besoin de dolipranes.
12:20 Publié dans Poisons | Lien permanent | Commentaires (3)
( En Lêchant La Route )
Je vais perdre le Nord et m'islander un peu plus.
10:56 Publié dans Monophrasé | Lien permanent | Commentaires (2)
01.03.2005
( Chronique Des Salles Privées )
- please do not feed walls -
Je caressais la brûlure du radiateur pour me réchauffer la paume. Le froid se planquait sous nos vêtements et envahissait le bâtiment en nous suivant pas à pas vers les dernières cages. Il y avait quelqu'un à l'intérieur qui nous regardait.
13:45 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (0)