( Dead Again )

- i beg your pardon? -

Cette attitude à passer les portes
en ignorant effrontément leurs encâblures
fend le noeud
nodule nidifié dans la paume des solitudes

..stars - sleep tonight

( Hey.. )

..tu veux un câlin?

( Crack Nourrissier )

- krrrakoukass !! -

C'est comme le cataclysme de l'orteil petit
un remake intimiste et noir de The Party
avec un lépreux aveugle dans le rôle de Sellers
- ah bon, je dramatise? -
Ses mains portant des valises sous ses yeux
arabesquaient en pendules une poignée de centaines d'idiots mordorés
- les nazgûls n'ont rien à voir avec ce qui est dit ici -
Minnie, Pat Hibulaire et autres douceurs cosmiques
aux frais relents exotiques et abrasifs
- souviens-toi, D., des sucettes en juillet 04 -
et ses mainsempourloutaient deux poubelles,
un con trop glabre,
comme le Pingouin et ses deux ninjas griffus
et rose
sympa le rose pour un ninja
c'est un peu maigre niveau innovation
du côté de chez l'Homme-Batte
- de baise-balls -
- houlà ça devient rudement sévère -
bigre
I pougned myself
pwned on the edges but not tout-à-fait
ambiance, ambiance
hop
tout le monde en fluo et PLUS VITE QUE CA
enlève tes chouzes Fluo-Man on t'a r'connu
le Sertiru Style sera tip-top tendance cet hiver
entre les divers enguirlandages à répétition
- donc *extrêmements* lassants -
et les ballbreakings
de journée comme de soirée
- mh je dirais plutôt soirée avec un peu de recul -
- juste un doigt -
faudrait voir à ptêt arrêter la compromission
les messages débiles
bourré
à quatre heures du mat'
stopper le raisonnement
et râler gueulerun bon coup
histoire de bien foutre la coprorhée
et histoire de bien s'en foutre
effrontément
aussi
ouai ça pourrait être bien
faire le ménage dans mes bonjours
et enlarmer jusqu'au malaise
parce que merde quoi voilà
ça fait longtemps que ça me démange
de pêter la gueule aux sourires.

Sinon ça va
je caramélise le vinaigre
en fermant l'oeil sur mes monstres
tout en me chantonnant que
la réalité est un ensemble chaotique et logique de stimulis.

Parce que merde quoi voilà.

Sinon, ça va?

..coldplay - trouble -live @ olympia 27.VIII.02

( Activité Noctible )

- this is machine -

flammes en Berne
capitale ravalée
respirations en pointillés

j'ai juste oublié de dormir
ça peut arriver
le silence est d'horreur
surtout quand il est nocturne
je sortirais bien un démon ou deux de ma besace
pour l'effrayer à mon tour
mon Enfer
ne demande qu'à vomir de moi
on pourra dans certains cas
expérimenter quelques picotemants le long des bras et du dos
mais rien de véritablement grave
à ce niveau-là.

( Le Matin De La Reine )

- et crisse la peau sur ma peau -

Dans l'OctoGone régnait un silence de sous-bois.
Ecarquillés, les yeux à demi rangés pliés en douze dans leur poche,
je regardais le Seuloeil se lever.
On n'y croyait plus
à sa fine couleur jaunâtre.
Chaque lendemain devenait un hier que l'on regrettait déjà.
Sous les cieux, ils se remirent à marcher,
à apprendre,
à reproduire les gestes acquis pendant des décennies de routine.
Il était temps pour eux de se reposer
d'oublier les douleurs passées
et de revenir entre les bras qui les attendaient,
pour ceux qui en vaient.
Le Seuloeil berçait, monotone, les chairs assoupissant les âmes muettes.
On contemplait la ville du haut du parking.
On sauterait demain,
mais avant la fête aura tonné.
Promis juré.
C'est alors qu'Elle entra, translucide,
sculpture de givre à l'abri de toute chaleur.
Une Reine des Glaces parmi nous.
Elle s'approcha
en me parlant doucement
et j'oubliai tout le reste.
Amen.

( Pas Vue Pas Prise )

tu as vu tes yeux

un jour

si

je le sais

 

( Gnnnnrm )

c h a q u e   p h r a s e   n ' e n   p e u t   p l u s   d ' e l l e - m ê m e

( Haïku )

Déjeuner sur l'herbe
Moustique aux aguets
Paludisme en goguette.

..olaf hünd - rondo

( Crissant Sous La Peau )

- splash -

Noire et fluide
est la paume sous ma main
qui me caresse
m'enjoint
me tirlipote
pougne et repougne
avec la douceur
d'une tapisserie qui se décolle.

..riton - angerman

( Question )

Et ça a quelle odeur, le chèvrefeuille?

(Rôgnntudjûûû)

( Et Enfin Je Recherche )

Bocal après bocal
empilement cellophané et tintant de cris
des hurlements j'en ai vomis là-dedans
des kilowatts éraillés à la solde de rien
à la fin de tout:
mes fondations vibrent vibrillonnent
se disloquent se dissolvent à chaque montée
s'ébrouent en retrouvant leur liberté saccagée
par les effrois diurnes, les terreurs nocturnes
soudaines et quotidiennes
ces énormes riens qui bouchonnent ma tête
et me précipitent comme falaise dans verre
devant mes yeux ébahis
gland nu sur le fil de onze rasoirs
et j'ouvre un bocal neuf,

inspire

à m'en fragmenter la plèvre
et du bout de mes lèvres
explose l'air
d'un milliard de marteaux-piqueurs.

..dEUS - nothing really ends