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20.08.2004

( Un Samedi Soir )

Les samedis soirs, enfermé chez soi, ont parfois du bon. J'avais envie de sortir, voir du monde en me saoûlant plus ou moins la tête, mais sortir seul alors que mon café habituel était parti en vacances ne me disait rien. Plutôt passer quelques heures délicieuses chez soi, et d'ailleurs mon porteflouze implorait grâce.

J'allume la boite à trépanation, zappe sans effort jusqu'à arte. C'est décidé, je ne bouge pas de mon clac-clic de la soirée. Je prends un air de bibliothécaire devant ma vidéothèque en essayant de me souvenir du maximum de détails, histoire de voir si j'ai suffisamment oublié tel ou tel film pour le voir à nouveau. Echec. Mais il y a aussi cette pile d'une vingtaine de vhs à côté de la télé, qui demandent à être étiquetées, et où se cache un Joao Cesar Monteiro. Pas envie de jouer du FFW ou du REW pendant trois quarts d'heure pour trouver une trace du Bonheur.. Vaincu, mes clopes, mon bazillac et moi nous installons à l'heure du crime devant la fin d'un reportage sur la récupération d'objets dans l'art, laissant place ensuite à Niki de Saint-Phalle et son Jardin des Tarots.

J'avais entendu parler d'elle sur un forum, où je m'étais perdu dans un humour hasardeux et aveugle au sujet du nom de l'artiste et de son intéressante origine freudienne (grand moment de solitude), et je n'avais retenu que l'utilisation folle de couleurs vives. Surprise. En Toscane, elle a mis en sculptures les vingt-deux représentations des arcanes majeures en un immense jardin où les visiteurs peuvent déambuler ou tomber en pâmoison (rayez la mention inutile). Le plus fabuleux est cette sculpture féminine démesurée qu'elle a aménagée avec tout le confort moderne et décorée de milliers de petits morceaux de miroirs. Elle habite véritablement l'une de ses oeuvres, dort dans l'un des seins.. J'ai ressenti alors un léger dessèchement de la langue, et j'ai fermé la bouche.

Après Metropolis, un film d'une demi-heure, Là-haut Sur La Montagne. La cinéaste filme deux personnes agées habitant une ferme en montagne, au cours de leurs tâches quotidiennes, ou ramène en enfance lors de courts plans fixes d'extérieur entre animaux domestiques et contemplation de la nature, de scènes de cuisine silencieuse, de la lumière du Soleil qui apparaît puis glisse et s'efface sur le vieux sol de la maison.. Volonté de fixer à jamais des lieux et des souvenirs personnels? Cette vieille chanson, le son pris indirectement emporte à l'intérieur d'une mémoire nostalgique du temps qui ne s'écoulait pas, et que je fais mienne.

Un samedi soir.

13:45 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (3)

( Boucle )

Blanc sur noir
Main sur mur
Peau sur visage
Cellophane sur viande rose
Barreaux sur regard
Lumière sur ombre
Retour sur départ
Jeu sur ennui

18.08.2004

( Shopping De Papier )

Moi + porteflouze rempli = shopping. Pour mon entourage, l'équation n'est pas nouvelle, et la journée d'avant-hier n'a pas dérogé à la règle.

Résultat des courses (hûhû): le roman qui inspira Cronenberg pour son Spider (choc pour moi lors de son visionnage en salles), Ysa Dedeau et sa Petite Fille et la Mort (chez Autres Temps - cf. ci-dessous pour le quatrième de couv) et un exemplaire d'une revue de S-F de 128 pages, Bifrost, dont le sous-titre "La revue des mondes imaginaires" m'a plu au premier synapse touché, offrant dans son numéro 16 une nouvelle d'Allen Steele, gagnante du Prix Hugo 1996, La Mort du Capitaine Futur, ainsi que du quatrième épisode du roman de Roland C. Wagner, critique dans Casus Belli et moissonneur de Prix Rosny. Les connaisseurs apprécieront tandis que je pleure les lambeaux de ma culture S-F, constatant surtout que ma rapidité de lecture m'empêche sérieusement de maintenir celle-ci en vie. Haaaa, les jeux vidéo! Bref. Ces trois objets pour 5 euros. Merci Kili!

Je sonne bien fort mon retour vers la bande dessinée avec deux volumes de Blueberry (La Mine de l'Allemand Perdu et Chihuahua Pearl) et d'u troisième de la biblique Rubrique A Brac (Marcel, je t'rhââ love). Il me restera à terminer ma collec de La Caste des Métabarons (Gimenez, je te bioveux; Jodorowsky (dessin), j'ai un autel dans un mur à triple fond qui t'est dédié, juste au cas où) et de fondre, tel l'épervier sur une grasse musaraigne, sur les Sambre d'Yslaire, dessinateur-scénariste du merveilleux XXème Ciel (Yslaire, tu devrais arrêter de créer d'aussi belles choses, c'est pas bien). Voilà. Ainsi se termine ma logorrhée du lundi soir.


Quatrième de couverture de La Petite Fille et La Mort, d'Ysa Dedeau:

"Alice avait six ans. C'était la fin de l'après-midi, elle revenait de sa leçon de piano du jeudi. Elle avait couru pour semer la vieille Asie, Césarie de son prénom...
Rien ne bougeait dans l'impasse. Tout semblait endormi, engourdi dans le froid de cet après-midi de novembre. Sauf elle. Elle qui s'agrippait fort à la vieille main blanche, à peine plus froide que d'habitude, qui dépassait de la grosse poubelle en fer."
A l'arrivée de Claude Petit, le flic à la 403 noire, ce soir de novembre 1960, Alice la petite fille aux yeux noirs, mais au regard d'adulte, murmure:"On a tué Monsieur l'Astre!"

( Exact )

Si je dois avoir une réplique, une seule, dans un film, je voudrais que ce soit "Exact!", en plein milieu d'une conversation sérieuse, d'un air déterminé et satisfait, et puis hop, je me casserais.

17.08.2004

( Evolution du KiKooBlog )

Depuis hier, je travaille à la construction d'un grand index regroupant, à la façon des admins de blogs d'hautetfort, tous les billets écrits selon un tri par date. Un index jumeau utilisant le tri par catégorie sera mis enchantier très bientôt. Leur intérêt est de faciliter la recherche le surf en synthétisant leur intitulé.
La première version est achevée depuis ce matin, malgré une visibilité que j'espérais bien meilleure (liens en gras, quelques disproportions, couleurs de police inadéquates) grâce à l'interface, pas si Wysiwig que ça, de hautetfort.com. Après quelques essais intéressants dans le code toujours buggé de la css, je suis revenu à la présentation habituelle, tendant mon poing de rage vers les nuages et les insultant de tout mon coeur (c'est toujours de leur faute - ceux qui se souviennent de cet épisode des Simpsons ont toute ma considération).

Aussi n'hésitez pas à me faire part de vos remarques, insultes, déclarations d'amour et autres NotToDo Lists.

Pour le billet ( Août 04 ), je mettra en ligne commentaires et liens dès que possible.

J'ai ajouté quelques liens dans le blogroll de droite, qui va bientôt subi un lifting qui améliorera la visibilité les jours de brouillard chimique (Mazingarbe, si tu nous lis..).

12:05 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (4)