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22.10.2004

( Nicolas Winding Refn - Inside Job VOST )

Vous avez peut-être vu la bande-annonce de ce film, comme toujours elle a dû être emphatique, le héros (de l'histoire, n'est pas Achille qui veut) résout l'affaire en 350 miles (burn the road, béibé), 2 milliards de neurones brûlés (I love the smell of death in the rising sun) et le front ostensiblement ridulé d'interrogations et d'effarement. En tout cas, moi, quand je m'effare, je ridule.
Bref, je ne m'en souviens pas, donc vous résumerez mieux que moi cette B-A, ou plutôt Mauvaise Action
pour certains cinéphiles comme moi, prompt à la dithyrambe hormonale et à la napalmisation de tout avis diamétralement opposé. Bref, les B-A me piquent les yeux comme l'acide formique sous une peau d'ongle fraîchement rongée.

"John Turturro IS" Harry caine, un agent de sécurité fatigué dont la femme assassinée hante ses rêves éveillés. Le meurtrier cours toujours, le mobile est introuvable, et l'enquête n'est pas close, surtout pas pour lui. Jusqu'au jour où il apprend qu'il y a du nouveau.
Il n'y a pas d'action dans Inside Job, pas de poursuite, pas d'informateur mystérieux ni
de cendrier débordé. Harry Caine est un type normal, un type bien, même. Mais sa fixation est si grande, à la mesure de son amour pour sa chère Trépassée, que sa soif de Justice le conduira bien plus loin qu'il n'avait prévu. Et il vous emmènera avec lui. Plans sobrement construits, absorbants et hypnothiques, musique dans la lignée de La Vie Nouvelle, acteurs connus des habitués des films indés US, feu Hubert Selby Jr. au scénar, une photo suave et empoisonnée qui m'a fait penser à Twin Peaks (scènes des chambres en pleine nuit).. Ce film à l'ambiance parfois lynchienne écarquille les sens plus d'une fois. Je reviendrai plus tard sur les détails.

Si on vous offre une place pour Gang De Requins, offrez-vous celle pour celui-ci. C'est un ordre fortement conseillé.

[fiche complète & interviews]

21.10.2004

( A Un Pas Près )

Il me reste quelques soupirs qui coulent dès que j'ouvre la porte.
Mon pas en arrière en avant, allez!
Avance!!
Poignée crispée, je claque la porte.
Soupir.
Rester là.
Observer la ville du haut de mon phare éteint.
Allumer une clope et fumer pour que rougeoie la pièce.
Je crée des réponses pour questions irréalistes, me lance dans une exploration du futur avec les sempiternels "Et si..?", creuse les esprits des faux présents, inventorie leurs réactions et prévois ainsi comment les aborder pour obtenir un certain comportement d'eux.
Clope à moitié en fumée, je sens la cendre, je ne sens qu'elle, d'ailleurs.
Mon rythme cardiaque s'est un peu emballé, mes doigts se sont un peu crispés, il reste un peu de papier blanchi sans chlore et de tabac enrichi à fumer.
Il fait nuit.
Je croise les hémisphères et replonge.

( Assez )

Je sais pas vous, mais moi j'ai chaud. Genre superchaud dehors sous la pluie, à sept heures du mat', en t-shirt "On va fluncher" - c'est pour illustrer, hein, ne vous imaginez pas que je suis assez septième degré pour en porter (même si ça m'arrive certains jours bissextiles) -, ce qui encourage les cultures de germes en aérobie-anaérobie du côté des aisselles. D'ailleurs je tiens là un excellent chapitre pour ma future autobiographie, dans le prochain billet je parlerai de mes talons.(ceux de mes pieds, comme aurait pu le faire remarquer dans son style inimitable J-M Bigard).

Bon. Le premier Shivaree est sympa, mais je pense que je vais voter pour Haunted Dancehall, de Sabres Of Paradise. Trip-hop assaisonnée au poison, sombre, envoutante aux échos métalliques de 1994, je vous conseille les superbes Planet D et Return To Planet D.

Ouaip, effectivement, ça l'effectue plutôt pas mal.

Avant de me jeter comme un fou, comme un soldat, comme une star de cinéma (sic) sur mon Manania et mon Mutella, quelques mots.

°

Assez
assez
détache tes phalanges de mes doigts
les bras m'en retombent de tes assauts incessants
détache tes phalanges
détache
détache
des trébûchements le long des chemins en rut
au détour des croisements complexés,
de nos attitudes nerveuses et de nos sourires tristes,
nous n'avons plus l'envie
nous perdons le besoin
ignorants ignorés encavés erreur après erreur
toujours plus loin sous la terre
toujours plus loin
à mille tirs de tout coeur possédé

assez

quand tu partiras entre loups et chiens,
ta pellicule de vêtement sur le reste de ton dos,
le désert pour seul oasis,
ne t'évanouis pas comme ça
comme à ton habitude
abondonne ton visage
sors de ta mue
creuse un peu le mur au-dessus de toi
et pars en un éclair discret,
déjà effacé,
vers d'autres villes, d'autres prairies fauchées,
où tes soeurs t'attendent, les mains tremblantes.

20.10.2004

( Le Vent Se Lève )

Du bruit dans les frênes
des évidences dans tous les sens
et la cataracte qui aveugle les mains.

Décidément
j'ai la machine à décrire facile
ce soir
ça craint dans les campagnes
je dois changer d'outil
si
et reprendre la moisson sauvage
des premiers jours d'automne

Je suis presque là.