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30.09.2004

( Fausse TS )

Je viens de transporter une centaine de courrier sur le bras, et me voilà avec une trentaine de marques transversales et picotantes digne d'un suicidé maladroit.

16:40 Publié dans Damned ! | Lien permanent | Commentaires (5)

29.09.2004

( Retour Au 22.I.02 )

un peu de blues
dans mon lait
demain matin
et entre mes mains
réchauffées
le ciel sera bleu ciel.

08:45 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (4)

28.09.2004

( Want Some )

Je veux
d'autres ciels
un autre air
des gouttes d'eau encore plus fine
pour toucher les murs bétonnés
au plus profond de leurs viscères
leur titiller l'armature
et rincer les fenêtres

24.09.2004

( Et Une Pincée De Misanthropie )

Je ne revendique rien.
Je ne désire rien que je ne rêve.
Tout est ici.
A l'intérieur.
Dans mon crâne.
Derrière mes yeux.
Et dans mes poings serrés
dans mes manches trop longues.
Dedans.
Tout est dedans.
On n'a plus qu'à fermer la porte et partir.
Je ne réfléchis pas.
Je marche au ressenti immédiat.
A l'instinct.
A l'émotion.
Je suis émotionnellement divergent.
Je suis le système nerveux de Jack.
Rien ne m'évade plus que la solitude.
Tout est soudainement si bon en présence d'un ami.
Mes os poussent vers l'intérieur en ramifications entremêlées.
Des passées et des futurs possibles peuplent mes rêves.
Je voudrais me réveiller de cette réalité.
Le ciel bleuest une création humaine.
La Lune est déjà un produit marketing.
Tau Ceti ne nous observe plus.
L'Univers nous a laissé tomber.
Nous nous sommes laissés tomber.
Nous ne valons pas mieux que nous-mêmes.
Pas d'avenir pour les rêveurs.
Pas de salut pour les idéalistes.
A la télé, je regarde quelqu'un se couper les veines, et ce quelqu'un c'est moi.
Nous faisons fondre l'iceberg sur lequel nous nous sommes réfugiés parce qu'il nous donne froid aux fesses.
Je t'aime, mon Amour, tant que tu satisfais tous mes besoins et désirs.
Tu m'aimes parce qu'avec moi c'est vraiment trop bon de baiser.
Ta main autour de mon coeur est glacée.
Ton coeur dans ma main est si chaud.
Tout n'est que coquilles et demi-mensonges.
Si le silence est pire que la mort, alors l'humain est pire que le silence.

( Ce Matin )

je me suis levé ce matin
et dans ma salle de bains
il y avait un grand trou dans un des murs
très rond et très sombre

un vent froid s'engouffrait à l'intérieur
du genre à donner la chair de poule
sifflant comme au travers d'un grillage

je me suis approché
lentement
les mains parallèles au sol
me demandez pas pourquoi
je sais pas
c'es idiot oui mais voilà
c'est comme ça
je me suis approché donc
à pas de mouton-garou
et j'ai entendu les voix
les voix du trou dans le mur
certaines criaient
d'autres murmuraient
et d'autres encore parlaient
en ar-ti-cu-lant un-peu-trop les-mots
d'une voix monocorde
hypermodulée
ou bien tout bas

alors je me suis assis
et je les ai ben entendues
puis écoutées
pendant longtemps

la matinée a filé vite fait
poursuivie par l'heure du repas
et par l'après-midi qui en avait après elle
ensuite le début de la soirée
a pointé le bout de son nez
et le début de la nuit
lui
en tirait une du genre pas possible
du coup il est parti se coucher
se coucher tout le temps à ps d'heure
c'est une horreur pour une tranche horaire

pour finir
l'heure du crime est passée en rasant les murs
avec sa tête d'enterrement
un tocsin à la main
et un poignard de sacrifice inca entre les dents

la nuit a ramené sa fraise
et dégainé sa loupiote
s'est installée à deux pas
le Soir sur les genoux
histoire d'avoir des nouvelles

"Comment tu vas, vieux?"
qu'elle lui lance, blasée
"Bwof, je manque de couchers de Soleil"
qu'il répond, blasant
"Sûr! Estime-toi heureux, moi j'suis abonné aux coups de Lune"

mais à partir de là j'ai décroché
les voix étaient devenues très fortes
mais d'un coup le silence est devenu total
irréel
moi devant un énorme trou dans un mur
la nuit discutant avec le soir
le soir regardant dans le blanc des yeux de la nuit

ça aurait plu à Nietzsche
-non, aucun lien -

bref, finalement
on a écouté le silence
et joué aux Sept Familles
jusqu'au réveil.

22.09.2004

( La Rentrée De Comme Au Cinéma )

Y a pas à dire, entendre des vélociraptors traquer l'humain ramené à l'état d'organe sudoripare frénétique donne de l'inspiration. Mmh.. Courte scène: à peine commencée, à peine finie. Et même pas le moindre craquement de cartilage, dommage! Bref.

Seconde prise de la scène ratée la veille: petit aller-retour chez mon guérisseur de la chair habituel pour une prescription prudente en vue d'achever d'un Super Combo Finish (+++) mon agonisante amococadizite. Puis autisme volontaire de deux heures vingt, durant lesquelles je n'ai pu marquer contre l'autre équipe, au cours d'une partie de Bombing Run dans Unreal Championship 2003. J'ai abrégé mes vertiges et les souffrances de mes doigts ankylosés après avoir causé le décès de plus de 950 adversaires (consentants). Immense autosatisfaction de s'annoncer avoir gagné malgré l'abandon. Cela dit, chose constructive - quand même -, l'écoute en boucle du dernier et furieux mix d'Amon Tobin (cf. hier) reste jouissive.

Et soudain, l'Auberge Espagnole, de Klapisch (très sympathique), et.. le drame.. Bande-annonce made in France 2 de Comme Au Cinéma. Voici son effondrante rentrée dans toute son ignominie: remplacé, le Michel Field! Qui de mieux pour prendre la relève d'une main sûre et amoureuse du Septième Art? La glorieuse Daniela Lumbroso qui, pour illustrer l'actualité ciné de la semaine prochaine, accueillera, au sein de sa (déjà) morte - merci mr Dahan - émission, le non moins exemplaire Christian Clavier, Jean Reno. Mais le pire, c'est l'Hebdo, et plus précisément la micro-critique accompagnant chaque bande-annonce. Quelle est cette équipe de chroniqueurs pressés qui évitent de s'attarder sur la correcte prononciation du nom des acteurs et qui donnent l'impression de se retenir d'aimer un film, ou en tout cas qui sortent une phrase tièdasse sur un monument qui fit s'ébahir le monde de l'animation? Je parle respectivement du jovial acteur ouzbéko-malien Ben "Staïleur" (sic) et du "très réussi" Akira, de Katsuhiro Otomo. Moi, puriste, pointilleux, maniaque? L'insipide crustacé Natasha St-Pier me procure autant de plaisir que de mâcher les quatre pages de programmes du mardi de Télé Z, mais un nom est un nom, nom de nom, il se doit d'être dit avec précision! Je rends d'ailleurs hommage à l'acteur Ryan Philippe qui, malgré un nom d'apparence bien commune ne peut empêcher 95% de ceux qui ont vu Sexe Intentions ou le brillant The Way Of The Gun de se vautrer niaisement sur sa prononciation (Filipi? Filoupi? Filipay? De compassion, je brandis le poing). En outre, bien que la puissance du long métrage Akira demeure effectivement bien en-deça du manga originel, il n'est pas "très réussi": il a marqué au moins deux générations d'humains et a définitivement acquis le statut de classique aux côtés, entre beaucoup d'autres, du Roi et l'Oiseau de René Laloux, de Ghost In The Shell et de l'OEuf de l'Ange de de Mamoru Oshii. Y a qu'à voir ma tête et demander l'avis de mon neurologue pour en être convaincu.

Mea Culpa, je n'ai vu que dix merveilleuses secondes de l'OEuf de l'Ange dans un vieil OEil du Cyclone, je vous autorise donc à le remplacer par Gandahar ou Les Maîtres du Temps, au choix. Amies et amis des petits coup de boule du soir, bonsoir.. Pour clore ce petit mot très Bisounours, un très court texte, histoire de varier les plaisirs.

.

prends-moi dans tes bras s'il-te-plaît
mon amour insoluble
enroule tes bras ballants en circonflexe
autour de moi
embrasse-moi
embrasse-moi
dis-moi
que rien ne pourra jamais nous sép

09:50 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (2)

21.09.2004

( Amon Tobin - Il Est Passé Par Ici )

Exxonvaldézite en régression oblige, mes poumons perdent enfin de leur dépendance à la Ventoline et à la toux phtisique. Histoire d'éviter toute rechute ultérieure aggravée, je décide de passer chez meine doktor habituel, croisant sur mon chemin les habituels badauds baddant sur leurs bien-aimées vacances disparues, envolées trop tôt, enterrées trop vite. Leur crispation souriante a ce quelque chose d'habituellement faux que je n'avais plus vraiment ressenti chez eux depuis fin juin.

Je prends une rue où des voitures se queue-leu-leuent au milieu d'un brouillard chimique, inodore et mortel. Mes pas s'arrêtent devant une porte, un de mes doigts tirlipote une seconde un bouton de sonnette, le temps suspend son vol pendant dix. Absence. Mais éclairage bien présent dans son office.. Go-go-gadget au point d'interrogation. Je me retrouve ensuite, poussé par le désir, sur la route du Furet Du Nord local (pléonasme), genre de sous-Fnac pour nordistes (parce que nous le valons bien) dont les jours sont comptés: dans trois ans, une nouvelle Fnac ouvrira ses portes coulissantes en plein centre centre-ville, rien que pour notre bonheur de Natural Born Consumers frustrés. Quelques euros en moins plus tard, un pain coupé sous le bras et le programme télé de la semaine prochaine dans la gibecière, j'atterris enfin chez moi. Doux havre, laboratoire d'expérimentation sur le chaos contrôlé (tout un concept, il faut le voir pour le croire), je t'aime. Bref.

L'acquisition furetée est le mix live d'Amon Tobin, exécuté à Melbourne en 2003 et récemment sorti sur le label Ninja Tune. Quatrième opus de la série Solid Steel, il succède à DJ Food & DK, Hexstatic et The Herbaliser, et sera suivi par Kid Koala et Mr Scruff & Wagon Christ. Au moment où vous lisez les espaces entre ces mots, l'album en est à son troisième tiers. L'ensemble virevolte entre une jungle et une drum 'n bass énergiques et enivrantes, avec la touche psychotique que l'on trouve habituellement dans les morceaux agités d'Amon Tobin. A noter que l'ambiance devient assez furieuse sur la fin et que le travail est parfaitement exécuté, notamment avec l'utilisation de la double platine FinalScratch déjà adoptée par DJ Shadow pour, notamment, son récent live à Austin. Très bon live, en somme, avec peu de "bruits parasites" venant de la foule et un son presque léché comme un album studio.

Un CD au prix d'une consultation médicale, donc, ce qui permet un autre genre de guérison mais malheureusement bien trop cher. Les plus gros vendeurs français d'albums empêchent l'appellation "produit culturel", et ainsi la baisse de la TVA, de devenir effective.

08:45 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (3)

20.09.2004

( De l'Air )

J'ai un Exxon Valdez pulmonaire depuis trois jours, condition physique propice au calme, à l'écoute des népalais Sur Sudha, au visionnage des Fraises Sauvages et à la lecture d'un essai de Candice Isola,consacré à la création au sein du groupe Noir Désir. What a sexy sunday!!

"And now for something completely different!"

Ne pas reculer
encaisser l'invasion
refouler le débordement
décrisper les nœuds
ouvrir les yeux
refuser l'évidence

pourquoi pars-tu?

tu nous avais laissé une chance
une seule, d'accord
mais nous pouvions fortifier
grandir pour prospérer
et voilà que ta place n'est plus ici
que cette chose a sa fin

tu sais que je t'aime, pourtant

tu sais que tu ne l'acceptes pas
et tu ploies malgré tout
tu insistes et déranges quelques plumes
dans ton dernier au revoir
range tes grands mots de dernier recours
inutiles et faciles en toute occasion
quelques réponses gardées secrètes
dès les premiers problèmes apparus
auxun silence ne rattrapera nos erreurs
aucuun délice n'épargnera nos souvenirs

seul ton dernier regard baissé

seul celui-là changera tout le reste

adieu.

15.09.2004

( Multiples )

Ou sont tes alliés?
Où sont ces restpirations fières et bruyantes
au milieu du brouillard?
Qu'as-tu fait de tes innombrables amis
au coeur si pur et débordant de
sympathie?
Qui les a attirés là-bas?
Qui est le traître invisible
aux paupières de pierre
et aux doigts de verre?
Qui est celui qui a causé toute cette détresse?
Qui est maintenant enfermé dans sa folie aux multiples réalités?

13.09.2004

( United Colors of Brainwashing )

Patou Mon Amooouuur! Phrase peut-être choquante (ma première réaction) mais certainement définitive. Je trouve que ce gars n'aura jamais besoin de prompteur de sa vie, sauf erreur de ma part, n'ayant jamais assisté à un quelconque discours dans une quelconque salle remplie quelconquement de petits actionnaires quelconques. Sûr de ses pectoraux et de son compte en banque, il a sorti la phrase de l'année, une merveille de cri du coeur et de confiance, un héroïque et fabuleux majeur tendu, fier, à la face des ménagères de moins de 55 ans et de tous les pays. Top trois des "Françaises, français, je vous merde" qui ferait bon goût à la place de l'Obélisque. C'est tellement rare, ces moments de totale sincérité, que ça en devient beau! Je veux un badge à son effigie.
Je ne sais pas si c'est le contrecoup, mais j'éteins la télé après le dessin animé du soir.

Bref.

A part ça? Marrante, la nouvelle météo sur C+. Un peu de décalage, après des mois de plateau virtuel insipide et de semi-potiches au ridicule prérésurectionnel de compète, fait le plus grand bien à la chaîne. Ca doit d'ailleurs être l'une de leurs meilleures émissions, en fait. Après la météo, un petit Guignols au sketch particulièrement jovial (lors d'un discours officiel en Irak, tout le monde se tire dessus après que le bouchon d'une bouteille de champagne saute), surtout après un an et deux mois de best-of, sauf mauvaise foi de ma part. Bref. Ensuite, Journal de la Culture où TV On The Radio apparaissait en live, ponctué de petits speeches avec The Female Voice de Tracks (vivement demain que mes étriers vrombülent au ton monocorde de ses cordes), suivi d'Agrippine dont le peure devenait subitement une webstar conchilicophile après un voyage au Japon.

Et la saga Hypérion/Endymion de Dan Simmons est finie. Enée.. Allez, ambiance: Long Distance des Turin Brakes remixé par The Bees (je trouvais pas Children of the Wind sur ce foutu album de reprises par Cat Power, damn'), suivi de Season Song par les Blue States.. Ambiance larmance, envie de lire un mot par seconde pour prolonger le plaisir. Terminer ce livre est douloureux.. Enée.. Bref. Je vais pouvoir me mettre à la littérature en un volume (enfin, littérature..). Quelques bouquins poussiéreux à déflorer, le Maldoror à terminer sans sombrer dans une marée noire mentale saupoudrée d'un spleen de chez "A Remedy For Your Life Inc.", ça me réveillera le cerveau. Et cette motherl*ving carte PCI/USB qui peut toujours pas blairer ma i430tx.. Mais qu'est-ce que je t'ai fait, BON SANG?? Restons caaaal-mes.

Un texte du 1er août dernier.

Couchés sans tarder
ni retenue
à la dernière heure de l'aube,
on s'est raconté quelques poignées d'histoires
avec autant de bonsoirs
en interlude
et sans jamais s'endormir,
après la fin du livre,
une dernière étreinte
sans ecchymose ni question,
juste pour être sûr
que l'un et l'autre nous étions bien là
à ne pas voir une bande-annonce
d'un film que l'on ne verrait sans doute pas
Tu as fait alors ton signe de croix bancale,
tu as braillé un peu beaucoup passionément,
clos les paupières à la folie..
Et tu m'as aspiré dans ta nuit
une nuit à l'américaine
et quelques scintillements de plus
que la réalité
bref
j'ai attraoé ta main qui passait par là,
et qui passait souvent par ici,
pour partir ensemble écrouler quelques châteaux de lego
vider quelques litres de lait
et s'envahir de baisers
ta main ne m'a pas déplu
au contraire
mais c'est tout ce lait
toute cette grenadine
qui m'ont fait perdre la tête
et rendu les mains moites..
Ta main a donc glissé de la mienne
non c'est plutôt la mienne qui a glissé
rendons à machin ce qui est à machin
et tu as virevolté de plus belle
toujours plus belle
vers d'autres scintillements
le sol a touché mes pieds
m'édulcorant de tout fantasme tragique.
Moi, touchant du doigt un bonheur futile,
je suis revenu dans mon rêve
et m'y suis endormi.

13:10 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (3)

08.09.2004

( Sommeil )

J'espère un jour prochain
t'apercevoir en train de sourire
et de me tendre la main.
Tes idéaux me ressemblent,
mes rêves ont ton apparence,
nous partageons nos silences
comme on partage un souvenir pour toujours vivant
et nous savoureront longuement les incursions
dans l'Univers de l'autre.
Je serai ta main, tu seras ma voix,
sans relâche à réinventer notre monde,
beaucoup plus vaste que tous ceux inventés jusqu'alors.
Mes doigts kidnappés par une étrange tribu peuplant tes cheveux
joueront à saute-mouton dans tes boucles farfelues,
et un mot de toi fera tomber la nuit
de milliards d'étoiles éclairée.
Viens avec moi en haut de ce cèdre au tronc plus large qu'un pays,
et regardons la réalité expirer entre nos ailes noires.
Au bout de cette nuit, plus longue qu'aucune autre,
nos corps s'endormiront sur une aube éternelle
et les soupirs de la chouette esseulée.
Et le souvenir du parfum de ton courestera à jamais
la compagne et la sentinelle de mon sommeil.