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23.11.2004

( Mh ? )

- Heuin? -

mh.jpgJe ferme les yeux et me réveille.

..burt bacharach - casino royale

22.11.2004

( Poison #4 )

- et un ongle poinçonné, un -

poison_4.jpgJ'ai la canine hystérique, moi, avec ce texte perdu à jamais.





..clint mansell+ the kronos quartet - requiem for a dream - winter overture

20:25 Publié dans Poisons | Lien permanent | Commentaires (0)

21.11.2004

( Sirop )

- vous l'auriez en pourpre? -

Dévêtus de nos habits ensanglantés
traversant l'appartement
dans la pénombre éblouie par le sodium,
les reflets de l'averse
et l'ampoule faiblarde de l'entrée,
nous sommes restés immobiles
face à face, têtes baissées
respirations de spasmophiles, vagues de pluie
à l'abri

puis nous avons bougé

nous nous sommes glissés dans le bain
avec douche brûlante merci
puis il est devenu grenadine
lui aussi
glissant de nos peaux
au drap de satin médusé
en corolles étirées vers le bas
en silence
en face à
doigts crispés en un faible effort
celui d'un continent tempé de lave
compter sans compter
les gouttes à goutter du nez,
les allers et retour
de la chair de poule
à vif derrière nos paupières mal baissées,
l'iris apprenti fuyard
mais aux prises de chaînes plus lourdes que l'esprit

c'..

l'eau semble plus tiède
au fur et à mesure de l'effacement du temps
de l'assèchement des vitres
et de nos regards enfermés
dans la grenadine
elle se retrouve entre elle
lit nébuleux allongé sur lui-même
en train de chercher un moyen de sortir
d'onduler hors de ce bac
rempli de gens immobiles et d'eau

l'eau est glacée comme tes yeux
comme si tu pouvais m'en vouloir,
car il faut bien un responsable,
alors pourquoi pas un aute que soi?
c'est tellement plus facile
ça coule de sauce
ça crève les yeux, oui
un millilitre de solution de facilité
éclair de génie
et les bras m'en tombent

la grenadine retrouve une nouvelle jeunesse
regarde, elle reprend des couleurs
tu as perdu ton sourire
avec tes larmes sous la pluie
et les voilà qui regagnent tes yeux
welcome back home
je retourne vers le Soleil
flottants dans les coquelicots fânés.

..massive attack - karmacoma ep

( La Maison Vide )

- kévin baisse la radio !! -

Aujourd'hui
j'ai oublié ton dernier bonjour
le murmure
à travers le plafond
avant que les oiseaux s'éveillent
ton dernier éclat de vie dans la voix.
J'avais oublié
et déjà tu disparaissais des autres souvenirs
la maison redevenait telle qu'en elle-même
des murs des cloisons
des fondations ds fenêtres
et tout le reste
ta présence ne s'est pas faite remarquer
tu étais très discrète quand tu le voulais
et cette porte qui ne fermait pas
et qui maintenant ne veut plus s'ouvrir
pas plus que les fenêtres
la porte du grenier est entrebaillée
celle de la cave est toujours glacée
la porte d'entrée joue aux apprentis courants d'air
pour perfectionner son sifflement
et vers quatre heures du matin
j'entends des toussottements.

..solid steel presents amon tobin - recorded live

20.11.2004

( Dépoisonné )

Quand Trip sort de la salle de maths après sa seconde entrevue avec le père, il a presque la même tête que Jamie Lee Curtis.. Marrant.

..archive - junkie shuffle

14:00 Publié dans Damned ! | Lien permanent | Commentaires (0)

( Can't Breathe )

Des fois ça part comme un soupir avorté, un frisson de ceux qui prennent quand, sous la douche, l'eau trop chaude endort les nerfs et la vigilance.
Puis les paupières se ferment au deux tiers, l'eau ruisselant dans les yeux, le long des cheveux qui pendent en fond sonore.
Et le soupir qui finalement revit une dernière première seconde pour avorter encore.

Noyé de chaleur
à l'envie à tous les pleurs
les yeux coulants
sans cesse en fuite
en-dessous de la limite
trop en-dessous pour passer aperçu
les cheveux collés
aux feuilles mortes de l'année d'avant
mais d'avant quoi?
Qu'est-ce qu'il s'est passé avant?
Coment pourrion savoir
le passé est non avenue
plus de témoins, plus d'assassins
moins d'effroi nous satisferont
dans nos rondes sans plis
sans cuissages extrême ni persasion amicale..
Nous ne pourrions jamais savoir
voyons
quelle belle idée
jeune utopiste
combien d'idées de fous pour de décisions,
certes rapides
mais ô combien efficaces et jouissives?
hein
toi
petit être insignifiant
et sans moyen
qu'est-ce que tu me hurles
du fond de la nef en otage, hein?
qu'est-ce que tu veux nous dire?!

que dalle, oui.
Ici
il n'y a ni espérance
ni évidence
pour ton maigre C.V
pour ta maigre famille
alors laisse tomber
laisse un peu bosser ceux qui le méritent
nos grands héros de l'Industria moderne
laisse tomber tes espoirs
on te conchilie suffisamment dessus
pour t'ouvrir les yeux avant ton arrivée
car dans ce pays
que ce soit
toi ou moi
ou on en tue
ou on en survit
tu n'as que le "débarras du choix"

Prepare to die
Don't you expect to know why
the soil howls at you
you
and your little.

19.11.2004

( Oh My Damned.. )

Quelqu'un vient de fredonner la chanson-générique de la sérial-brain-killah Sept à la Maison.

14:34 Publié dans Damned ! | Lien permanent | Commentaires (2)

( Effrite )

- sous le sourire, la fin -

Aujourd'hui, tu n'as plus voulu que je prononce ton prénom
Même devant nos amis.
Tu as voulu que je ne t'appelle plus.
Et tu restes là à sourire comme au premier jour.

( Empapillouté )

- corne de bachizoubouk -

J'ai les papilles qui tremblotent.
On n'a pas idée d'avoir des papilles comme ça, surtout par ce temps!
Non, c'est honnêtement invivable.

00:39 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (7)

17.11.2004

( Les Invisibles Horizons )

- liesse en ciel est un missile pour les cieux -

Je la laisserai partir
comme elle le voudra
la main tendue et tremblante
des branches dans les cheveux
ou un sourire fatigué aux lèvres.

Je la laisserai partir
elle enfilera son vieux et long manteau
fermera les portes derrière elle
le long du long couloir
sans fenêtre ni tambour
et encore moins de trompette
saperlipopette

Elle n'en voudra plus des comme ça
trop de regards blancs
les cernes au bord des yeux en bord de mer
trop de tempêtes en bocal
sous l'effarante pluie de certitudes

Elle se penchera à nouveau
sur le cas du petit pois sauteur
au rayon Démangeaisons
sous quatre cents tonnes de prairie plastifiée
invendue sous vide avec sa recharge
elle se penchera
et verra bien
il faudra bien qu'elle le voie
comme comme un i sous un pont
elle verra bien
que c'est pas comme ça
qu'on marche ou qu'on crêve
on fonctionne pas pareil
pas de bouton marche/arrêt
pas de prise éclectique
pas de sang sous les ongles rongés
pas d'eau filant entre nos doigts joints
mais de l'abandon

oui
l'abandon total et sans condition
la récidive y est bannie
la rémission, elle, impensable
et pourtant
ces autres personnes que j'oublie
je m'y étais abandonné
accords perdus dans une foire à l'endive
pas plan B
no emergency excitement
une focalisation une seule
sordide coopération
à défaut de mieux

tiens
justement
il y a mieux aujourd'hui
un obscur objet de toutes les attentions
une vision salutaire
de la fin d'une ère
entre la mort et la naissance
jaillit une nouvelle confiance
un pacte secret pour des jours meilleurs
pour de sweet hereafter
pour un voyage sans destination
le billet inscrit sur une serviette en papier
et délavé par l'averse et les néons
un doux pas de côté
vers l'extérieur
se regarder avec certitude
et un rire dans l'oreille
qui chante les invisibles horizons.

..alpha - the impossible thrill

( Commissure )

- y a pas de Maigret ici, dégagez s'il vous plaît -



J'évite les sentiers sombres où la trouille du noir et la vision qui s'invente des choses hostiles s'emballent. Je les sens de loin. Comme s'ils étaient tout près. "Les Monstres", disais-je, enfant et adolescent, à ma mère, "J'ai peur des Monstres". Mais comment le lui dire, quand elle me demandait de quoi ils avaient l'air? Dans la panique en érection, leur formes et leur visage changeaient plusieurs fois par seconde. C'était leur job, de faire peur, leur raison d'être. D'ailleurs ils n'existaient, j'en suis sûr, que dans certaines portions de la réalité (remember les Quarks), et ne se laissaient voir que de moi. Les ordures. Ces horreurs gerbantes qui avançaient lentement, serrées les unes contre les autres, en cercle, agitant tout ce qu'elles pouvaient pour s'accomplir.

Sur la demande de ma mère, je tentai de les dessiner, mais en vain. Trop complexes, trop de détails. Mais grâce à cela leur manège perdit un peu de leur rayonnement mythique. J'avais toujours aussi peur, mais je serrais les dents et sentais une sourde rage naître en moi, un tonnerre silencieux qui une nuit les ébranlerait pour toujours. Pour m'en débarrasser, je fis regrouper ces présences en une seule, gigantesque de taille et de puissance, dont la simple et abominable vue, dans une terreur sans nom, détacherait ma conscience de ce monde, et dont le plus infime des frôlements me tuerait sûrement. Alors, pour vivre plus confortablement avec cette idée atroce, je la fis exister sous terre aux antipodes, présence au-delà de la matière et de l'énergie, qui traverserait n'importe quel océan de lave ou n'importe quelle plaque tectonique pour me retrouver où que je sois. Je lui infligeai aussi une vitesse extrêmement lente qui m'aurait laissé tranquille pendant une poignée d'années.

Mais le temps passe et la distance s'amenuise, alors j'inventai une nouvelle loi: à chaque fois que je pensais à lui, ce Golem des Douleurs (tiens, il a un nom, maintenant) était repoussé à des centaines de kilomètres en arrière. Plus tard, pour compenser cette quasi toute-puissance sur une menace inéluctable et mortelle, je lui donnai la capacité d'avancer très rapidement, mais au fur et à mesure qu'il se rapprochait, sa vitesse décroissait exponentiellement pour devenir presque nulle. Ce qui reculait encore plus loin le moment de la rencontre, étant convaincu qu'elle serait plus terrible qu'auparavant.