03.11.2004
( Novembre 04 )
.légende.
***** :: Ultime ****
:: Jouissif *** ::
Sympathique ** :: Anecdotique * :: Insulte
[off] [fan] [rev] [snd] [vdo] :: site officiel, non officiel, review,
son, vidéo
Dernière
entrée - découverte - (r)achats
récents - mise à jour, ajout de lien
.dernières oreilles.
- Death In Vegas - Live in Brixton *****
- Death In Vegas - Satan's Circus *****
- Gomez - Abandones Shopping Trolley Hotline ****
- Beastie Boys - Paul's Boutique *****
- Amon Tobin - Supermodified ****
- The Jon Spencer Blues Explosion - Acme ****
- The Datsuns - Harmonic Generator EP ***
- Boards Of Canada - Geogaddi *****
- Henry Mancini - MrL Lucky & Mr. Lucky Goes Latin **** & ****
- X-Rock CD#8 **
- BO The Way Of The Gun ***
- BO Ghost Dog ***
- Turin Brakes - Ether Song ****
- Rammstein - Reise, Reise ****
- Apollo 440 - Gettin' High On Your Own Supply ****
- A Guy Called Gerald - Essence ***
- The Strokes - Room On Fire ***
- The Avalanches - Since I Left You ****
- Death In Vegas - Live in Brixton*****
- The Repeat Orchestra - Themes From Repeat **The Libertines - Up The Bracket ****
- Henry Mancini - BP Mr Lucky & Mr Lucky Goes Latin ****
- The Yeah Yeah Yeahs - Fever To Tell ****
- Solid Steel presents Amon Tobin - Live *****
- Buddy
Peace & ZILLA - Watch and Repeat Play (a warp records
mix *****
(mix fatal qui retrace les quatre siècles d'existence du label. De Gravenhurst à Squarepusher, une beauté sans nom. Provient du dvd WarpVisions récemment sorti. - Trax CD#76 ***
- Trax CD#78 ****
(fluctuation de note: après un rictus "Bouaah, une compil dancefloor, et merdre.." et quelques réécoutes, l'ensemble devient bien plus intéressant! et trois albums deux plus à décomptenbanquer. - Buddy Peace & ZILLA - Watch and Repeat Play (a warp records mix *****
- Trax CD#78 ***
- Amon Tobin - Supermodified ****
- DJ Shadow -
Preemptive Strike ****
(sur le chemin du retour, un petit Organ Donor en boucle pour bien commencer la soirée, c'est-du-bo-nheur. - Burt Bacharach - BO Casino Royale ****
- Yvinek - Recycling The Future ***
- The Married Monk - Rocky ****
- Kid Koala - Jesus Life For Children Under 12 Inches ***
- Vincent Gallo - Recordings of Music for Films *****
- 30 Seconds To Mars - Provehito En Altum ****
- X-Rock CD#5 ****
- Various
Artists - BO Ghost World ****
(du vieux blues qui craquèle en mono, quelques effluves de Django Reinhardt, des raretés, un motherl%vin' bon film. - Calexico -
Alone Again Or ****
(le titre extrait de l'album, deux excellents remixes du Cinematic Orchestra et de Stratus, chacun mettant en avant un instrument du groupe, et le bon inédit Convict Pool. Dix-neuf minutes délicieuses. - PJ Harvey - A
Perfect Day Elise EP *****
(le titre extrait de l'album, la trop courte complainte The Northwood en duo avec James Lynch (???) et le poison Sweeter Than Anything. "Fais-moi mal, Polly-Polly-Polly.." - Air - Cherry
Blossom Girl EP ****
(la version radio du titre, une version guitare+voix par Hope Sandoval, le Simian Mobile Disco Mix dans une version assez dancefloor, et la version démo. Equilibré et de qualité. - Portishead -
Glory Box EP *****
(la version Edit du titre, les remixes intitulés Toy Box, Scom et Sheared Box. Gigantesque.. - Massive
Attack - Karmacoma EP ****
(la version album, le remix ultra lent et profond par Portishead ("Portishead Experience", sans Beth), celui par Ben Young (???) et le remix de Daydreaming par Blacksmith. - Beastie Boys - Ill Communications ****
- Squarepusher - Do You Know Squarepusher? ****
- LFO - Advance ****
- Buddy Peace & ZILLA - Watch and Repeat Play (a warp records mix *****
- Beastie Boys - Ill Communications ****
- Death In Vegas - Dead Elvis ****
.dernières visions.
- Art
Zoyd + Fritz Lang - Metropolis *****
(cinq étoiles ne suffisent pas. Epoustouflant, à la manière de Togué, de Carlotta Ikeda) - Blake Edwards - The Party ****
- Chan Wook Park - Old Boy vo ****
- WarpVision - The Videos 1989 - 2004 (à voir
- Barry Levinson - Des Hommes d'Influence vo ***
.derniers univers.
- Yslaire & Balac - Sambre vol.3 - Liberté, Liberté ****
13:45 Publié dans Betweenears | Lien permanent | Commentaires (0)
( Sorti De La Mer )
Sorti de la mer, je me suis étendu sur le sable mélangé aux coquillages brisés. Mes doigts se sont enfoncés dans le sol, suivis de mes mains, poignets, avants-bras, bras, épaules nuque crâne yeux nez bouche menton torse nombril sexe cuisses genoux joujoux poux choux cailloux bijoux hibouxl'abrégé de grammaire le tout dernier dictionnaire
mon cahier de textes mon cerveau **ambidextre**
mes petites voitures mes dernières rognures
ma housse de couette mon coq à collerette
mes envies mes passions ma soupe au potiron
la fin du monde soeur Sigismonde
une vieille Fiat pourrie un bouquet garni
un kamikaze résolu ma vie dissolue
Maître Corbeau sur son arbre perché
la tombe du non moins respectable M. Ferré
une poignée d'amis une prairie de soucis
mes nerfs en pelote une enclume qui tricote
un têton mal léché une dizaine de steaks hachés
de l'encre noire un observatoire
un pré une colline et une boite de pralines
des ombres de gens un sexe il était temps
mangez chinois votez adroit
mon Ernestine ma novocaïne
mes interstices mon crâne à malice
le cinéma belge mon porte-flouze trop lèdge
une scène un théâtre des décors
même le très vaste et fabuleux dehors
le capitaine Karpock toute la nation Shadok
mon t-shirts noir ton dernier espoir
toutes les majuscules et deux trois grosses bulles
mon tire-bouschtroumpf Mohammad Aschtroumpf
tes souhaits tes amours le Festival de Dour
des moins que rien des petits riens
mon sourire triste mon regard fixe
une civilisation mourante et même Robert Plant
des faces A des faces B passe-moi le sel s'il-te-plaît
mon Pays des Merveilles et mes grands orteils.
08:55 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (0)
02.11.2004
( Parfums De l'Autre Monde )
Il y a cinq jours, une odeur âcre de poussière et de moisissure planait à mon étage. La nuit suivante, vers 1h15, l'ascenseur s'y est arrêté, laissant murmurer voix, frotter vêtements, s'ouvrir une porte et pénétrer deux ou trois humains dans l'appartement d'en face. Mon voisin de palier, un vieil homme plus très en forme, y vit avec son Yorkshire peureux. Ces humains sont venus le chercher ou prendre quelques affaires. Pillage familial, décès naturel?
Il y a sept nuits, I had a dream. J'étais chez ma grand-mère maternelle, je portais quelquechose (ou un petit quelqu'un) dans les bras et j'ai ouvert la porte de la cave, celle de la maison de ma mère. Il y avait là un petit garçon d'une dizaine d'années, yeux et bouche grand ouverts, la peau gris-ôcre et comme enduite de glaise, les membres raides comme lorsqu'on est soudainement aspergé d'eau glacée. Il montait l'avant-dernière marche, je l'amenai à entrer dans la cuisine, il monta la dernière marche. Je revenai vers ce que je faisais puis me tournai vers lui à nouveau. Sa peau était devenue plus solide et luisante, sa couleur d'un bleu-gris sombre et ses iris noirs, le cou encore plus raide. Il fit deux pas vers moi et ses bras se levèrent à peine, mais je sus ce qu'il était: un zombie.
Depuis deux semaines, une amie a récupéré sa télé couleur, en prêt chez moi depuis presqu'un an. Depuis deux semaines, un ami me prête sa télé noir & blanc sans péritel. A part l'atroce souffrance de rater courts-métrages, Die Nacht/La Nuit, curiosités télévisuelles, films sur dvd ainsi que de me priver de ma séance défouloir chère à tout consoleux, les programmes sont systématiquement parasités par le fantôme en inverse vidéo de la Cinquième/arte. De l'humour le plus burlesque au cynisme le plus acide, ce vieil objet électrique est un délicieux petit démon, un concept artistique très divertissant.
°
Des regards perfides par-dessus mon épaule observent mes oreilles avec des petites jumelles dorées. C'est toujours orgasmique pour l'ego, maus au niveau de la sympathie on a souvent fait mieux.
Ils observent mes oreilles et parlent ente eux, c'est légèrement effrayant. Optiques vissés aux yeux, bouche bée, doigts affairés, mots muets, deux par-dessus chacun de mes lobes.
Ils me convoitent, désirent me manipuler comme un patinencore attaché à ses fils.
Ils m'observent et sourient bouche bée.
13:55 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (0)
( Trois Heures Vingt-Cinq )
Trois heures vingt-cinq du matin, premier novembre. Ma Carafe Mignone préférée étant fermée, j'ai choisi de revenir chez à travers la sèche obscurité nocturne. Tableau édifiant d'un mythe suicidaire: boxer et t-shirt ramené du Brésil par un ami, le live de Death In Vegas featuring glouglou du frigo qui décongèle dans mes tympans prudes (prévoir neuf heures et deux-treois récipients avant de passer aux choses sérieuses), plus Bergerac moelleux et Pall Mall surpayé en accompagnement sgustatifs cancérigènes (désordrement parlant) et un panoramique sur la petite ville où je vis du haut d'un faux cinquième étage, on a de quoi remplir facilement une phrase balzacienne dans les règles de l'art (minuscule). Car quantité seule fait rarement émotion. Quoique, ça pourrait devenir conceptuel d'exagérer jusqu'à pu souaff de.. Ah ouai OK, Warhol. Même TF6 est un délicieux concept de vase débordé par des gouttes d'eau croupie de quatorze mètres cubes, je ne suis pas crédible pour un drachme. Dramatique..
Let's get antirimed! Bref, trèfle, retrouvailles de l'empoisonnant et délicieux Virgin Suicides, suivi d'un beau et passionnant docu de Stan Neumann, Paris, Roman d'une Ville, hanté d'un quinquagénaire de noir vêtu et d'un motobylette pourvu arpentant, dollies et cadrages à la perspective fuyante, la capitale et disséquant les évolutions architecturales urbaines. Pas chiant pour un rouble, et il sent bon le Tati, le bougre. Ensuite advint le court-métrage de Elbert Van Strien, Verboden Ogen, entre amours lycéennes et épilepsie. Trop court, j'aimerais visionner ce qu'il a tourné. Pour finir, début de la redif de Karambolage, avorté une minute après le début par le décrochage d'antenne en faveur de la Cinquième pour un docu sur.. l'épilepsie. La descente est jouissive.
Rekkit sur le live de DIV, donc. Minj & Bib ont planté une graine de sévère doutage en me lançant que "pourtant t'as leur premier album", mais c'est que je ne me rappelle pas l'avoir déjà entendu, ce beau morceau gorgé de breaks, moi! Note pour plus tard: entretenir ma culture musicale de fond. Ca ne sert à rien d'écouter trois-quatre fois un album si on est incapable de retrouver un titre un peu ancien d'un groupe aimé. L'amour de l'adoucissement des moeurs s'entretient à la manière d'une expédition archéologique au royaume béni de la stéréophonie de salon.
Arrivent bientôt sur le petit télécran (remember+++) Roger & Me de Moore, Johnny Got His Gun de Donald Trumbo, et Farenheit 451 de Truffaut, lequel fut récemment porté disparu après le suicide impromptu (joli titre, ça, Le Suicide Impromptu) de la VHS qui l'hébergeait depuis quelques années.. Jouissive résurrection en perspective.
Neuvième titre du live, Dirge. Le clip enchaîne des photos en noir et blanc de personnes anglaises ou américaines mortes violemment par armes blanches et à feu, sous-titrées de courts commentaires décrivant les circonstances de leur décès, en général domestiques. Comme disait l'autre E romarinisée, la vie ne s'embarrasse pas de regrets et se renouvèlent à chaque microseconde qui expire. Je n'ai pas le temps de rester sur les regrets. Dans une quarantaine d'années viendra la fin, et il y a tant d'aurores boréales à découvrir!
Dernier verre de vin. J'ai l'impression que mon frigobox refroidit lentement mon quarante mètres carrés et que Noel Gallagher aura la même voix à soixante-et-onze ans. Certaines choses durent trop longtemps. Et les silhouettes d'autres sont à peine distinguées qu'à jamais elles s'effacent. Certaines antennes de télévision ressemblent aux croix que l'on croise au sommet de crêtes pyrénnéennes ou alpines.
08:55 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (0)