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03.03.2013

( Dans La Gueule Comme d'Hab' )

t'as ouvert ta chemise
t'as pleuré
vomi ta haine sur ce mec, là
et pleuré rien
t'as un truc de ouf en toi
l'aspect de 'salut ça va aller'
17
19 heures

tranquille

mais p..

tranquille ta gueule.
ta gueule, on t'a dit.
t'es un mec? ok.
t'as une meuf? ok.
tu quoi ? ok. non mais tu me prends pour un teubé ?
O RLY
tu fais quoi, en fait
je te questionne
comme je fonds

28.11.2012

( A Hole In Your Arm )

There's a hole in your arm
just want you to taste
the end

Around your ankles
your shut yourself down

Already asleep
from me
from day
from what may have not happened
the untorn and retorn
turning into a torch
returning from the living
from arms
that were too long to embrace you

27.11.2012

( Amer Béton )

Je ne vois plus le ciel derrière les nuages

( Un Jour )

Un jour, je décanterai.
Pour l'instant, je déchante.

( Halley En Septentrion )

Ton sourire et tes étendues
qui sommeillaient autour de moi
calme olympien avant la Fin
me souvenant maintenant
de ton rire
souvenir, réalité
puis souvenir à nouveau
j'éparpille l'intérieur de mes yeux
les lumières perçues et révées éveillées
tout le Soleil sur ma peau
contre mon cœur
et bien plus en cœur
en adoration goulue
perdu au loin dans sa révolution
autour du vide
bercée par tant de sévères carnassiers
remugles rebouteux
et sirènes avides
des morceaux de toi
des monceaux de nous
de la confiture pour les cochons
des inventions avortées
célébration de l'impie et du trivial
ma main dans ma gueule
toute ma main
je la mords
je la croque et la mange
et le bras avec
et ses veines et ses artères
tout ce sang me remplira bien les yeux
de cette chialeur tintinabulée
avec d'autres rêves
de béton noir sur tous les paysages
au Ciel comme au Sol
un bel abat-jour que voici
admirez messieurs-dames
l'exaltante envolée
pitoyable abîme
de ses petits ventricules aveugles
de son diaphragme secoué de spasmes
de l'anthracite et du rouge sombre
à tous les étages
à tous les rayons
sans raison ni façon
à califourchon dans le vide
on se croirait fondre en lames
et tissus découpés
aplatis et couverts de ses propres gravats
atrophié et rageur
d'avoir lui aussi baissé sa garde
sa dernière garde
l'ultime rempart des imbéciles
qui se reconnaissent en d'autres
apercevant
ici et là
de douloureuses cicatrices

sa garde
jamais
elle doit rester invincible et imperturbable
verrouille et bouffe la clé
mâchonne à t'en défoncer les dents
à te poignarder les gencives de tes chicots
à t'en fendre le crâne

et ensuite
une fois bien digéré
tais ce sourire
taris ce regard
deviens oiseau de proie
le sommet de la chaîne sentimentale
et détruis-les tous
l'une après l'autre
sans prétention
sans exception
juste

parce que c'est possible

car pourquoi pas
hein
pourquoi pas
c'est laid
c'est mal
tu es béant
ouvert comme une plaie gigantesque
cisaillé par les anneaux de Saturne
recouds-toi
avec les cendres de ces unes et de ces autres
ils ne diront rien
ils sont tous aussi muets que tes tombes

va
meurs
et deviens.

12.11.2012

( Aux Entournures )

Les couleurs et le vide s'entremêlent
on se croirait revenu
alors qu'on est encore bien loin
les pieds dans la cendre
les mains qui bâillent aux corneilles
sourd et affamé
on dirait l'azur
point bleu dans l'obscurité
renversement des envies
le passage
la pâmoison
la catalepsie qui nous mange les doigts et les joues
tu n'es pas là
tu nous as oubliés
à un point tel que des fanons peuplent
nos artères exsangues
et nos hurlements.

29.10.2012

( À Nouveau L'Automne )

Derrière les ombres pluvieuses
s'effacent mes tourments
et ton sourire.

23.10.2012

( Tiens Donc )

À califourchon dans le vide, on flotterait presque.

02.10.2012

( Notule Ongulée )

Pendant ce temps-là ronronnait doucement, assoupi entre ses griffes rétractées, le Rien, l'absence de tout, l'abysse, le gouffre.

01.07.2012

( Sutures )

Derrière toi
plus loin chaque matin
les rêves en miettes
les mains qui tremblent
chaque fois un peu plus
la désertion
d'évidentes solutions
oublier
savoir ne jamais revenir
tuer le Petit Poucet qui est en soi
ce regard dans la glace
terne, grisâtre et salé
impossible de remettre à l'endroit
réfractaire au flottement
tombe, droit comme un i
sur ses pieds brisés

Derrière toi
loin ce matin
les cris et les souvenirs restent
tes mains inconsolables
chaque jour un peu moins
l'autopersuasion
passer les neurones à la scie sauteuse
voilà qui fera affaire
on a tout essayé
rien ne se défait
un pas en avant puis en arrière
passer les synapses au vinaigre
et n'y revenez plus
cherche l'oxygène
cherche encore
au fond de ta mare boueuse
cherche
et étouffe-moi avec
un étranglement suave et velouté
où je pourrais oublier
ces rêves, ces mains
l'euthanasie du cœur et de l'envie
afin de renaître
reprendre goût
retrouver les autres et le souffle
et ne plus revenir.

( Coloquinthe )

La nuit s'étend et je meurs avec elle