06.01.2005
( Dernière Objection )
- à vous l'honneur -
01:20 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (2)
05.01.2005
( Les Esprits S'Entrechauffent )
- vous voyez, mon vère, ce que je.. hein? bon -
Suite de notre entretien.
Il faudra penser à autodafer cet album, qui est intégralement premier degré, non répoplonducal, et totalement venu con. Mais ça reste un triple avis personnel.
22:15 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (0)
( Triolisme Platonique )
- merci d'édither, c'est pour la bonne qui cause -
Je pressens des conversations à trois, mon foie, très très intéressantissimisantesquisanteuses! Ensemble, nous nous préparons à remuer la poussière un peu partout, sans ronte ni beurre du riz d'Hiculle. En tout cas, sans glimounance inside. Ce thé t'y owned.
21:30 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (5)
( Instantané )
- serrez-vous un peu plus, certains ne sont pas dans le cadre -
16:05 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (0)
( Le Balcon )
- plus bas, plus bas -
Mais la jouissance gobe les jours comme les heures de sommeil, éviscère les raisons que le coeur ne connaît pas, dicte sa loi et amadoue les doigts dans l'thé tout projet de respirer un peu. Et encore, faut chercher. J'aimerais ne pas dormir, maintenir cette carcasse en service minimal, monter la température du liquide céphalorachidien et y faire plus de bulles encore.
Et j'avais oublié la faim.
03:20 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (2)
04.01.2005
( Dans Une Chambre )
- intérieur pâle -
Un bruit après l'autre
tout commence comme ça
en général
un rien
et un rien
et voilà
quelquechose d'un peu plus
comme cette femme
qui ne croyait plus
qui que ce soit
sauf ce qu'on lui racontait
tout bas
au creux de l'oreille
pendant son sommeil orageux
perdues entre quatre songes
et onze personnes lui parlant
en même temps
les mains devant sa bouche
réveil enfiévré
jour aigu entre les rideaux
retour de la perception
de son propre poids
de sa peau molle et flasque
et des ombres hallucinatoires
qui disparaissent trop vite
vite
retrouver le contact avec le réel
radio
petit-déjeuner
chaussons oubliés
c'est moi ou il fait froid
c'est moi
robe de chambre
bol
chicorée
casserole
eau
bouillir
pain
confiture
plus bas la radio
la surface du cerveau qui tremble
qui vibre presque
cuillère
confiture
tartine
chat
porte
dehors
nuit
nuit
mais
pas de chat
pas de chaussons
pas de chez soi
des réveils ailleurs
entre les quatre murs sales d'une arrière-cour
une route tout ce qui a de national derrière
pas ses habits
pas ses mains
elle n'a jamaisvu ses mains
c'est aujourd'hui qu'elle s'en rend compte
elle ne se connaît pas
ne veut pas risquer de ne pas reconnaître
le timbre familier de sa voix inconnue
nuit
pas faim
air tiède
mais comme s'il était enfermé
les sons assourdis de l'extérieur
enfermée
sous verre
pour la convenance de quelques curieux
attentifs à son comportement
revenu d'entre les cauchemars
pour en revenir à un autre
mais il n'y a rien à regarder
la confusion et la distance
exagérément réalistes des choses
la noie dans un abandon implacable
ce n'est pas elle
puis elle rentre
ferme la porte
et cherche un lit qu'elle trouvera
à la bonne place
ce n'est pas elle
dans une chambre
qui n'est pas à elle
dans cette maison vide et étrangère
aux rideaux à peine froissés.
22:38 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (0)
( Communiqué )
Pendant ce temps-là, ailleurs, il ne se passe plus rien. Rien. L'autre monde reste en suspens, à l'écoute, bouche ouverte et bave ruisselante, étonné d'être aussi bon et altruiste.
"Y a d'l'espoir", mais oui mon Gérard, mais oui. Et ces vingt dernières années, pendant qu'eux, là-bas, s'aimaient si fort, qu'y avons-nous fait?
13:25 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (1)
03.01.2005
( Damned Gouttes )
Allons bon, v'là ma Gueuze qui fuit du bas. Goutte à goutte d'autant plus étrange qu'il n'y a aucune fêlure visible. Donc voilà, sublime tableau en contre-plongée: bucco-analyse d'une vieille éponge sous une canette fraiche. Y en a des, j'vous jure, nan mais c'est pas possible, des fois.
Bon. Abréviation des jouissances.
21:19 Publié dans Damned ! | Lien permanent | Commentaires (2)
( Zygologie )
- entrez, il vous attend -
Les derniers sourires
en provenance de nulle part
sorti des poches des mendiants
et des halls de gare
je les ai épinglé
un à un
chacun dans sa petite page
de mon petit carnet
avec la date
oui la date c'est important
de savoir quoi est quand
et un petit explicatif concis
mais précis
pour expliquer
parce que c'est bien de savoir
ce qu'il s'est passé à telle date
sinon on perd pieds
on est emporté par tout ce courant impétueux et violent
hein
non parce que tous ces gens
qui sourient des fois
moi au moins je sais quand
et pourquoi
tenez
regardez
là ici
et là là
vous voyez
c'est simple
c'est tellement évident
et si loin de tout
que ça me crèverait les yeux de le perdre
ça
la chair de mon âme
les ongles de mes yeux
et puis les gens ils seront content quand
je sais pas quand mais bon
hein
on suppose
c'est un exemple
quand ils se retrouveront là-dedans
en se disant
'Tiens ce jour-là j'ai souri'
'Tiens mais pourquoi j'ai souri ce jour-là"
'Tiens mais j'ai jamais écrit une chose pareille
mais j'aime bien'
vous voyez
ça peut être bien
à terme
une petite zygologie
des sourires qui sont passés par là
et qui se sont remués lentement
sur leur chaise
dans un anti-malaise troublé
de réagir ainsi
s'ils avaient su
mais
sauront-ils encore?
savent-ils que ça leur arrive?
qu'il existe des instants
où ils ne jouent plus
où ils respirent
et puis voilà?
peut-être que ça leur ferait mal
je ne sais pas hein j'imagine
on peut tout imaginer
il y a des gens comme ça
oh mais j'en suis sûr
on trouve de tout maintenant
de tout et du n'importe quoi
surtout du n'importe quoi
vous allez me dire
mais oui
je suis d'accord
mais eux
hein
eux?
02:52 Publié dans Soudain | Lien permanent | Commentaires (3)
01.01.2005
( Coïncidence )
- les retours sont lents -
Ca commence à tomber. Les premiers cris dans la tempête avancent vers le phare, ricochet par ricochet, à la visance d'un mort au galop. Des gouttes en suspend devant moi, j'ai réfléchi à tes silences, à ta façon de courber les murs du dos de la main, de cacher ta pâleur dans les draps, de.. quelques autres choses encore, mais je n'ai pas vraiment avancé. Réfléchir, c'est déjà un début, je n'avais pas à voir ces gestes, après tout, chacun ses morts minuscules, chacun ses jeux de funambule, on n'en est plus là, on arrive à passer outre avec les heures à côté de nous pour tuer le temps. On lançait des briques dans le ventre des pigeons malade, on piégeait les roues arrière de tessons de bouteilles, on montait sur le toit de notre voiture, on explosait des imaginaires le long du torrent en bas de la route. Mais ces gestes-là, non, mauvais enchaînement de personnes, coïncidence bien trop hasardeuse pour ne pas fissurer les rotules et liquéfier tout le reste.
La tempête se calme, le vent s'enfuit, les pendues retombent lourdement dans l'herbe, la corde pourrie.
23:45 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (0)
31.12.2004
( Derniers Soupirs Avant Fermeture Définitive )
- veuillez vous diriger -
Quelques fois
les murs tremblent
les fondations se la jouent
échangistes d'une heure
les portes volent
les fenêtres claquent
et sous les tuiles
des yeux fixes
transpercent la réalité
et ses kilomètres de mensonge
Ils n'ont jamais su
que les yeux les écoutaient
les disséquaient intensément
studieusement à contre-temps
en comptant sur ses doigts
noircis de sang et de cendres
les heures
les minutes
et les secondes
de la fin de la joute
où il prendra enfin son tour
le dernier.
12:55 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (0)