04.05.2005
( On Entend Frapper Dans Le Tuyau Du Radiateur )
- go otary yourselves -
l'oubli des regards
en face dans les couloirs mal éclairés
dans les caves sulfurées
par quinze cents moteurs trop gourmands
On se croise
raides comme des statues de grès
vite fixe un point ou une droite à l'horizon
et suis-la des yeux
"je t'ignore et je ne m'en porte que mieux"
Alors vois à travers moi
pense à tous les risques
que tu as pris
aux peines
aux souffrances
à ces poisons qui t'ont rongé
comme quatre-cent soixante-deux pacmen
gobant ton âme
et toi
le menton en larmes
au bord d'un gouffre
sans cesse s'avalant
pense à ces instants qui basculent
aux milliers de point de non-retour
qui auraient empli de joie
tes heures déçues
tes jours blafards
pense à ce qui aurait pu être
ce qui fut gâché malgré
et à cause
de toi
Où que tu regardes
tu as une seconde chance.
17:24 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (19)
( Next Stop: No Stop )
- en général, les archanges, ça pique -
On a tous une idée derrière la tête.
Tu n'en as pas
toi
qui bouillonne et t'exsangue
à force de cracher tes colonnes de flammes
de consummer les pas qu'il te reste
en clopes et litres d'alcool fort?
Tu ne crois pas que
les forêts qui brûlent
dans ton crâne
sont tes propres victimes
ton propre cimetière?
Alors c'est quoi cette
indétermination
à vouloir te cramer le cerveau
jusqu'au fond de la bouteille
aux trois quarts ivre
sans autre désir
que de t'agrandir le sourire
et faire papillonner tes sens?
Tasurvie d'étiole
ton étoile pâlit
tes pas se défilent
devant ton regard rémanenté
plus rien ne compte
que le dosage
pour faire durer le plus longtemps
commencer à 17h40
n'y a rien changé
retrouver un mot
désespéré
le lendemain
non plus
ce n'est pas une raison elle est malsaine elle détruit vivieusement
cachée derrière ses belles gambettes
et je ne parle pas du beau reste
Saigneur
elle est trop tentante
car justement elle n'appelle pas
ne se montre pas
alors
reviens parmi les vivants
ou au moins approche-toi de la frontière
qu'on puisse jauger
la couleur de tes cernes
reviens vers nous
on est là
c'est tout.
00:30 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (0)
( Petite Machine Humaine )
- non, pas de photo -
Un espoir de tomber
un peu plus bas
que l'autre jour
où j'aidégringolé cinq étages
quatre à quatre
sans les mains
et avec les félicitations du jury impassible
docile petite machine humaine
aux doigts tapoteurs
frénétiquements tapoteurs
les marteleurs d'invisibles cadavres
Un espoir de tomber
encore plus bas oui
j'ai hâte
et j dégringolerai cinq à cinq les marches
sans les mains ni filet ni mouflles
ils n'en reviendront pas
moi non plus
ce sera l'évènement
les regards ankylosés se fermeront en douceur
l'un après l'autre
jetlaggés chacun à sa façon
en bons perdants qu'ils seront tous
certains le sont déjà
bien qu'ils ne le sachent pas
ils acceptent encore les règles
de toute façon ils n'ont pas le choix
si tu as regardé
tu participes
et si tu participes
tu dois suivre les règles
quoi qu'il en coûte
à ceux que tu aimes
les règles, quoi
si tu réfléchis un peu
tu comprendras que c'est simplissime
qu'il n'y a pas d'alternative
c'est si bien goupillé
que je dégoupillerais bien
allons
il est tard
je dodeline
je te brasse
bonne nuit.
00:16 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (1)
02.05.2005
( Once Upon A Time Nobody )
- à l'attention de -
16:55 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (2)
28.04.2005
( Prélude To Surgery )
incognito
lors des visites dans les maisons de retraite
le dimanche après-midi
pendant que les enfants
se gavent des odeurs de chairs en perdition
des paroles d'êtres en état de décomposition avancée
de gestes incohérents sans objectif
on fera ça en douce
chloroforme et bistouri
ouate de cellulose sous narines poilues
on pointera
on tirera
nos armes
et
en suivant les pointillés
sans ciseaux
puisqu'on n'a pas de ciseaux
on laissera le métal et l'os
se serrer fort dans leurs bras d'éternels amis
enfin heureux dans ces retrouvailles
les seules depuis quatorze ans
où il a fallu opérer du dos
parce qu'on croyait mourir à chaque pas
et chaque matin aussi
à chaque moment de la journée d'ailleurs
ah, c'est presque beau
bon
c'est pas tout ça
mais on doit passer
à l'école maternelle d'à côté.
21:29 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (0)
26.04.2005
( Visite De Nuit )
12:01 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (0)
25.04.2005
( Mh )
- shake, baby, shake -
16:25 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (0)
19.04.2005
( Questions )
- answers needed ? -
Mouai, c'est bizarre. On va pas se foutre en l'air la santé quand même. Non. Pas besoin de ça. Pas la peine de se coltiner des pelletées d'approches en louzdé pour feindre un hypothétique bonheur à venir.
M'intéresse pas.
M'en bats les lobes.
L'envie est là, le besoin, même, cette putain de solitude qui implose devant les yeux *juste au moment où on ne s'attendait pas*. C'est pas moi.
Grève du plexiglass. Grève des jolis mots et des charmes à n'en plus finir de s'embourber dans sa propre bouse.
Bon, je fais quoi, là? Musique à pleurer de pitié devant un auditoire attentif à son propre larguage.. Magnifique, pouais tu parles. Que veux-tu faire d'autre, à part t'escrimer à réchauffer ta couette millésimée 1994, cadeau de ta fraternelle pas revue depuis 1998?
Quoi , maintenant?
Quoi?
00:55 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (3)
18.04.2005
( Bras Ballants Dans La Fureur )
- vous n'avez pas la priorité -
J'y pense
que des fois faudrait arrêter
comme je sais plus qui
qui écrivait récemment avoir laché
clés et portable
dans la Saône ou le Rhône
(elle ne se souvenait plus très bien)
tiens, un air de déjà vu
konsstruktmiseamort, voilà
bref
arrêter
débrancher la prise
fermer à clé
mettre la clé sous clé
et la clé de la clé sous clé aussi
et balancer ça dans un trou dans le sol
comme ces trous sans fin
sur lesquels on tombe si facilement
lorsque le sommeil nous trouve
arrêter les conneries
et jeter l'arrêt en même temps
se jeter avec tant qu'on y est
avec grâce et flamboyance
comme un Soleil se suicidant dans un coquetier rempli d'eau
mourant au fond
comptant les secondes qu'il lui reste
un genre d'instant lyrique pitoyable et triste
"you better come, come come, come come, to me"
bah ouai
je ferais mieux
en créature du vent j'aurais rien de mieux à faire
de m'approcher de toi
te toucher la main
enregistrer ce contact à jamais dans mes gènes
ta main
ce n'était qu'elle
et pourtant
tes yeux dans les vagues lointaines
regardaient ta solitude en face
le décor a disparu
le bruit la musique se sont planqués sous une table
j'ai gardé les bras fixes
juste pris ta main
osais pas te serrer dans mes bras
aucune idée
faudrait arrêter
laisser tomber ce gros quart de siècle
d'agression mentale et nerveuse
et repartir vivant et frais
ou simplement arrêter.
08:20 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (1)
17.04.2005
( On Range Les Poings Et On Tirlipote Les Touches )
- appel du pied -
On y a cru, pourtant. J'imaginais déjà des champs de verdure fleurie sur des collines greffée sur la surface entière d'une planète.. Mal m'en a pris. Faut que j'arrête, aussi. 'Suffit, les élan de l'âme avec les humaines. Salsifi. Farpaitement. Mais voilà, je suis sujet à la combustion spontanée du palpitant. Dans certaines limites, certes, mais je brûle facilement, souvent à mes dépends, mais je suis persuadé que si j'abandonne cet "état d'âme" (premier degré au fait, merci), je m'enracinerais dans les profondeurs de la réalité à une profondeur qui ferait rosir de jalousie Jules Verne, et perdrais immédiatement et à jamais l'essence même de mon existence.
Ouep, l'essence. Le kérozène, le napalm qui me pousse vers la vie. Non pas que je sois un post-dépressif, un poète maudit autoproclamé (mouahahaharf c'te formule) mais l'élan qui donne envie d'embraser tout ce qu'il touche du regard, qui s'enflamme au moindre sourire d'un centimètre carré d'un cri ou d'un soupir.. Précieux et terrible. Sans ça, comment demander au mec de la supérette de nuit à cent mètres de chez moi si je pouvais revenir pour prendre en photo le miroir convexe fixé au mur? Un reflet pareil, un fish eye vissé là par pur souci pratique et dissuadif qui m'attire irrésistiblement? L'essence quoi, merdre. L'essence, putain de chienlit. Et les bulles du vin à peine versé qui disparaissent en quatre secondes à la surface..
Un objectif, un but, qu'est-ce que j'en sais, je ne sais même pas ce que je suis. J'y travaille par cercles concentriques innombrables, trouvant sur le tracé des milliers d'exclamations et de bouches bées m'obligeant avec ô quelles jouissances d'élargir le rayon et d'en trouver toujours plus de ces "ho" et "nnnngh" qui me font tsunamiser le coprs, jouissances qui en appellent, dans le vide, toujours d'autres! Rhâââ mais ENCORE!! Faites-moi me sentir en VIE, bordel!! De la came tout ce qu'il y a de meilleur, avec une addiction qui comble de vie chaque taffe, chaque sniff, chaque shoot, agissant plus rapidement que n'importe quelle dope en vente aujourd'hui et dans les siècles à venir!
On y a cru, pourtant. Ce fut une bête soirée, pensant retrouver un pote (le temps éloigne les personnes - désolé, P., à charge de revanche, j'aurais vraiment voulu être là pour tes dernières heures de garçon), me retrouvant avec cette personne à la présence répoplonducale pour quelques minutes mais l'ambiance.. vous savez, quand la musique manque, quand tout semble déjà produit, malgré une envie de m'y joindre, rien que pour me rouler en boule dans la foule ensuée par le rythme et s'abandonner un peu, et bien quand cette musique manque (italiques powa), plus rien ne suit, c'est l'abandon généralisé, presque frustré et déçu, à s'attendre à trouver une bonne vieille soul des familles qui - justement - vous répoplonduque furieusement l'arrière-train, et vous claque un lexomil sonore en guise de bienvenue dans les terres arides et pâles de l'entertainment de masse.. Le tableau, quoi.
Faudrait ouvrir une boite à musique. La Bwatamuziq. Putain quels orteils.
03:35 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (0)
12.04.2005
( Turn Off The Dark )
- need a light again? -
J'ai des cauchemars à ne plus savoir qu'en hurler, des images avec une vie propre, épouvantes inclassables dans des recoins désertés.
J'ai peur parfois. Des murs qui s'effacent, des plafonds qui ruisellent, des regards dans l'obscurité.. Sans doute irrationnel. Mais bon, c'est là.
Bref.
Dormons.
23:25 Publié dans Missives Du Kontrebas | Lien permanent | Commentaires (4)